031202 Transformations urbaines – la fabrique d’une ville – l’exemple de Nantes – XVIIIe-XXe siècle

  • Dates des cours : 10janv-17janv-24janv-31janv-7févr-28févr-7mars-14mars-21mars-28mars-4avr-25avr
  • Heure de début du cours : 13:45
  • Heure de fin du cours : 15:45
  • Jour du cours : Vendredi
  • Intervenant : Gilles BIENVENU


Gilles BIENVENU

La ville contemporaine résulte d’une longue suite de transformations d’initiative privée ou d’initiative publique. Au cours des siècles, sous le regard de l’État, les autorités municipales ont travaillé à se doter des outils nécessaires à une maîtrise de ces transformations, des « embellissements » du XVIIIe siècle à l’urbanisme du XXe siècle, mettant en œuvre des procédures de contrôle et de planification et constituant des services dédiés.
Le cours propose d’explorer ces processus sur trois siècles, en inscrivant le cas de la ville de Nantes dans un contexte national. Il s’attache aux rapports entre autorités locales et centrales, intérêts privés et publics, ainsi qu’aux divers statuts des personnels techniques impliqués, architectes, ingénieurs, géomètres, urbanistes, et à la hiérarchie des rôles et métiers au cours du temps.

1 La ville se transforme / la ville est transformée :
– Modalités de renouvellement et d’extension urbaine
– Notions et vocabulaire au cours du temps (dictionnaires de langue et spécialisés)
– De la ville close, lieu plein et impénétrable, à l’émergence d’outils pour une transformation maîtrisée (réglementation urbaine et cartographie)
– Perceptions et représentations graphiques de la ville (du portrait de ville au plan cadastral)

2 Nantes avant les grandes transformations du XVIIIe siècle (première moitié du siècle) :
– Images de la ville ancienne
– Architectes et ingénieurs
– La ville neuve régulière
– Lissage des rues et réédification des maisons de la ville close
– Extension « régulière » hors la ville

3 La ville dans la seconde moitié du XVIIIe siècle :
– Commodité des communications, sûreté et hygiène
– Deux théoriciens : Marc-Antoine Laugier et Pierre Patte
– L’émergence du plan général d’embellissement

4 Nantes dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, vers le « triomphe de l’urbanisme » :
– Les plans d’embellissement de Pierre Vigné de Vigny et de Jean-Baptiste Ceineray
– Les architectes et les inspecteurs voyers
– La question des travaux exécutés par voie d’économie
– La démolition des murs de ville et l’articulation de la ville et de ses faubourgs
– Les ordonnances architecturales
– Le rapport Ville/État et le rapport public/privé

5 La nouvelle ville de la fin du XVIIIe siècle :
– L’exemple de l’économiste Graslin à Nantes
– De la négociation à la contractualisation (rapport public/privé)
– Topographie et géométrie au temps du « retour à l’antique »

6 Le plan d’alignement confronté au nouveau respect de la propriété privée :
– La loi du 16 septembre 1807 et ses textes d’application (la logique du plan d’alignement)
– L’élaboration du plan d’alignement de Nantes, 1808-1839 : architectes et géomètres

7 Nantes dans la première moitié du XIXe siècle :
– Les effets du plan d’alignement sur l’existant
– Percées et lotissements
– Équipements communaux

8 Les temps haussmanniens 1 : contexte général :
– La loi de 1850 sur les logements insalubres et son utilisation sous le Second Empire
– Les transformations de Paris sous le préfet Haussmann

9 Les temps haussmanniens 2 : Nantes dans la seconde moitié du XIXe siècle :
– Du constat d’insalubrité aux grandes percées
– L’invention du patrimoine monumental
– La ville comme machine à distribuer les fluides
– La fin de l’architecte voyer et l’émergence de l’architecte des bâtiments communaux
– L’ingénieur, des travaux souterrains à la direction des travaux publics

10 Nantes dans la première moitié du XXe siècle :
– Du patrimoine monumental au patrimoine urbain ?
– Des plantations urbaines à l’urbanisme
– La loi Cornudet de 1919-1924 et ses enjeux
– Le plan d’aménagement, d’embellissement et d’extension

11 La reconstruction d’après la Seconde Guerre mondiale, projet, contreprojet et réalisations : la possibilité d’une ville moderne ?
– La loi d’urbanisme de juin 1943 : urbanistes et architectes en chef
– Le plan d’aménagement et de reconstruction de Nantes (plan municipal versus plan Roux-Spitz)
– Le contreprojet Chereau d’application de la charte d’Athènes (l’urbanisme de Le Corbusier)
– Opérations de reconstruction

12 Nantes dans la seconde moitié du XXe siècle, du temps des grands schémas au « retour à l’urbanité » :
– La loi d’orientation foncière de 1967 (LOF)
– Grands schémas d’aménagement et d’urbanisme
– ZUP et grands ensembles
– Le « retour à l’urbanité » des années 1980
– La ville néo-moderne du tournant du siècle

 

 

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031250 La Loire-Inférieure pendant la seconde guerre mondiale

  • Dates des cours : 9déc-16déc-6janv-13janv-20janv-27janv
  • Heure de début du cours : 14:00
  • Heure de fin du cours : 16:00
  • Jour du cours : Lundi
  • Intervenant : Nelly TOUZET


Association « Les relais de la Mémoire »

A partir des travaux de recherche d’historiens nantais et du recueil de témoignages des acteurs de ces événements, ce cours permettra d’aborder quelques aspects de la guerre, de l’occupation en Loire-Inférieure, de la résistance et de la répression mise en place par les occupants et l’État Français.

Les modules 1 et 2 peuvent s’envisager indépendamment l’un de l’autre.

Module 1

9  Décembre : L’opinion publique à Nantes et en Loire-Inférieure de 1940 à 1944 (Jean Bourgeon)

16 Décembre : La résistance en Loire-Inférieure. Quelques jeunes résistants (Nelly Touzet)

6 Janvier : Les bombardements de Nantes (Xavier Trochu)

13 Janvier : L’internement des Tsiganes : le camp de Moisdon-la-Rivière (Loïc Bonnet)

20 Janvier : L’opération Chariot (Jean-François Podevin)

27 Janvier : Balade sur les lieux de l’occupation à Nantes (Loïc Bonnet)

 

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031255 La Loire-Inférieure pendant la seconde guerre mondiale – la fin de la guerre

  • Dates des cours : 24févr-3mars-10mars-17mars-24mars-31mars
  • Heure de début du cours : 14:00
  • Heure de fin du cours : 16:00
  • Jour du cours : Lundi
  • Intervenant : Nelly TOUZET


Association « Les relais de la Mémoire »

A partir des travaux de recherche d’historiens nantais et du recueil de témoignages des acteurs de ces événements, ce cours permettra d’aborder la fin de la guerre  en Loire-Inférieure : la libération de Nantes, la poche de Saint-Nazaire, le bilan humain du conflit dans le département.

Les modules 1 et 2 peuvent s’envisager indépendamment l’un de l’autre.

Module 2

24 février : Le Conseil National de la Résistance (Nelly Touzet)

3 mars : La libération en Loire-Inférieure (1944-1945) (Jean Bourgeon)

10 mars : Le maquis de Saffré (Etienne Gasche sur site)

17 mars :  La poche de Saint-Nazaire (Marc Braeuer)

24 mars : La poche de Saint-Nazaire (au Grand Blockhaus à Batz) (Supplément 11 € pour visite guidée du musée du Grand Blockhaus)

31 mars : Présentation du Mémorial des victimes de la persécution allemande en Loire-Inférieure 1940-1945 (Xavier Trochu)

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032001 L’Afrique et les défis du 21ème siècle

  • Dates des cours : 10oct-7nov-21nov-5déc-19déc-16janv-30janv-27févr-13mars-27mars-24avr-22mai
  • Heure de début du cours : 10:00
  • Heure de fin du cours : 12:00
  • Jour du cours : Jeudi
  • Intervenant : La Maison de l\'Afrique


La Maison de l’Afrique à Nantes (cours dans les locaux de l’UP)

Que fait et fera l’Afrique des aspirations légitimes de ses populations en ce 21ème siècle ? En plus d’être confrontée aux enjeux stratégiques et géopolitiques mondiaux, l’Afrique doit en même temps faire face aux nombreux défis qui s’imbriquent et conditionnent son « développement ». Cette série de cours de 24 heures tente d’explorer parmi ces défis, ceux liés à l’éducation, à la santé, à la démographie, à la culture et au cultuel, à l’environnement et au climat, aux numériques et à l’économie.

Ces cours sont ouverts au grand public, à celles et ceux qui souhaitent découvrir ou approfondir leurs connaissances sur l’Afrique.

 

Les intervenants :

      • Alfred Romuald Gambou (enseignant-chercheur en Philosophie de l’éducation, Université Catholique de l’Ouest de Nantes, membre du CA et référent pôle éducation de La Maison de l’Afrique à Nantes) interviendra lors du premier cours pour une introduction générale sur l’Afrique, ses défis contemporains, expliquer le choix de la problématique de cette série de cours, ses orientations et les modalités de leur déroulement (2h). Date : 10 octobre 2024.
      •  Michel Gakomo (économiste et membre du CA de La Maison de l’Afrique à Nantes) : « L’Afrique face aux défis du numérique : quel est le positionnement de l’Afrique sur la 4ème révolution industrielle ? Le numérique, une chance pour l’Afrique ? » (4h) Dates : 7 et 21 novembre 2024.
      •  Carl KILO (Ingénieur Agronome spécialisé en management de l’environnement) : « L’impact du changement climatique sur la santé en Afrique » ( 2h). Date : 5 décembre 2024
      • Sylvain Meuris (professeur, Gynécologue-Obstétricien, Doyen honoraire de la faculté de Médecine, Université Libre de Bruxelles) : « Natalité, Mortalité et Perspectives de Développement en Afrique ». (2h). Date : 19 décembre 2024
      •  Jacques Barrier (professeur en Médecine, Université de Nantes et Président de l’association MUVACAN) : « L’Afrique subsaharienne face aux catastrophes sanitaires. Conséquences psychosociales et perspectives.  (2h). Date : 16 janvier 2025.
      •  François Moulinier (ingénieur de formation, il a travaillé toute sa vie dans la sidérurgie, plus particulièrement les aciers inoxydables) : « L’art, sublime expression du sublime dans la pensée africaine » (2h). Date : 30 janvier 2025.
      • Dominique Franchot (ancien Directeur de Ressources Humaines des groupes français à vocation internationale : agro-alimentaire, automobile, BTP, Métallurgie-Sidérurgie -Chimie-Mines) : « L’avenir des sociétés africaines face aux bouleversements géopolitiques internes : le cas du Gabon. » (2h). Date : 27 février 2025
      •  Michel Gakomo (économiste et membre du CA de La Maison de l’Afrique à Nantes) : « L’Afrique et son intégration économique : la ZLECAF, enjeux et perspectives ». « L’avenir appartient aux grands ensembles, l’Afrique est-elle bien partie pour réussir son intégration ? Quels sont les écueils à éviter et les difficultés à surmonter ? » (4h) Dates : le 13 et 27 mars 2025.
      • Alfred Romuald Gambou (enseignant-chercheur en Philosophie de l’éducation, Université Catholique de l’Ouest de Nantes) : « L’Afrique et les enjeux du développement : à quelle conception de l’Homme peut-elle recourir ? » (4h). Dates 24 avril et 22 mai 2025. 

       

       

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032301 Géohistoire des îles Galapagos, de l’isolat écologique au laboratoire de la mondialisation

  • Dates des cours : 10oct-17oct-7nov-14nov-21nov-28nov
  • Heure de début du cours : 10:30
  • Heure de fin du cours : 12:30
  • Jour du cours : Jeudi
  • Intervenant : Christophe GRENIER


COURS SUPPRIME / information du 23 sept 2024

Christophe GRENIER

Ce cours a pour objet de montrer comment l’archipel des Galapagos est passé d’une position d’isolement écologique sur la Terre à des situations successives dans le Monde qui en ont fait un laboratoire géographique de la mondialisation. Je travaille depuis trente ans sur les Galapagos, où j’ai effectué de nombreuses missions scientifiques, où j’ai séjourné deux fois en 1992-1994 dans le cadre de mon doctorat en géographie puis en 2008-2011 en tant que créateur et premier directeur du département de sciences sociales de la Station de Recherche Charles Darwin. Ce cours est illustré par des graphiques et des cartes tirés pour la plupart de mes publications scientifiques, ainsi que de photos personnelles des Galapagos prises au cours des trente dernières années.
Le cours se divise en six séances de deux heures chacune (il se peut cependant que certaines séances soient plus longues ou plus courtes sans que cela porte à conséquence), et il suit le plan suivant.

La première séance est consacrée à l’histoire naturelle des îles Galapagos et comprend deux parties. La première traite du cadre physique d’un archipel de 8000 km2 composé d’une douzaine d’îles et de plusieurs îlots, et situé sous la ligne équinoxiale à 1000 km des côtes de l’Équateur, pays auquel il appartient. J’exposerai son volcanisme de « point chaud » qui donne leur configuration aux îles, sa position à la croisée de trois courants océaniques qui expliquent les prodigieuses diversité et abondance de leur vie marine comme l’aridité de leurs littoraux, et son climat où alternent une longue saison sèche et une courte saison des pluies, alternance régulièrement perturbée par le phénomène du Niño. Ce cadre physique a donné lieu à une marqueterie d’écosystèmes terrestres en fonction de la superficie et du relief des îles, de l’exposition des versants des îles aux alizés et de l’étagement bioclimatique des îles hautes ; les courants marins et les remontées d’eaux profondes ont aussi créé une mosaïque d’environnements marins dans les eaux de l’archipel. Sur terre comme en mer, ces conditions expliquent les diversités et spécificités biologiques des Galapagos, ce qui est l’objet de la seconde partie. Celle-ci expose comment certaines populations végétales et animales ont pu coloniser naturellement cet archipel, et pour certaines d’entre elles y former des espèces qui lui sont endémiques, dont les tortues terrestres, « pinsons de Darwin » et iguanes marins sont des exemples emblématiques. Ces endémismes résultent d’un processus évolutif que les naturalistes appellent « spéciation géographique », qui désigne la formation d’une nouvelle espèce par isolement écologique et dont nous verrons l’intérêt pour une analyse géographique de la diversité biologique terrestre comme de son érosion en temps de mondialisation. Enfin, je préciserai le rôle des Galapagos dans la théorie de l’évolution de Darwin.

La seconde séance commence par la présentation de quelques notions de géographie nécessaires pour ce cours. Elle est ensuite consacrée à la géohistoire des Galapagos des XIXe et XXe siècles, au cours desquels les ressources de l’archipel sont d’abord intensément exploitées par les baleiniers américains et les colons équatoriens alors que des expéditions scientifiques occidentales parcourent les îles, avant de devenir une base militaire états-unienne puis un parc national sous patronage international. J’établirai enfin comment l’Etat équatorien a utilisé la conservation de la nature pour intégrer réellement les Galapagos au territoire national, par le biais du développement économique – en particulier du tourisme – et de l’immigration en provenance du continent.

La troisième séance est dédiée aux caractéristiques de la conservation de la nature – institutions, politiques, programmes – aux Galapagos entre les années 1960 et 1990. Créée en 1959 en même temps que le Parc National des Galapagos (PNG), la Fondation Charles Darwin (FCD) est une institution internationale chargée de conseiller l’Etat équatorien sur la conservation de l’archipel. La FCD organise la mise en tourisme de l’archipel selon la modalité du tourisme de croisière qui domine au cours des trente années suivantes, et des programmes conservationnistes surtout axés sur l’éradication d’espèces introduites et la protection ex situ d’espèces endémiques menacées. Par le biais de la Station de Recherche Charles Darwin, sa base dans l’archipel, la FCD décide aussi des recherches naturalistes autorisées aux Galapagos et accueille de nombreux scientifiques en mission. Quant à la Direction du Parc National Galapagos, cette administration équatorienne n’a été créée que dix ans après le PNG et ne dispose que de très peu de moyens jusqu’aux années 1990, rendant la conservation de l’archipel peu efficace bien qu’elle soit considérée comme un modèle mondial. Je ferai enfin la critique de ce que j’ai qualifié de « conservation contre nature » aux Galapagos.

La quatrième séance porte sur la crise des années 1990, dont j’ai été témoin lors de mon premier séjour dans l’archipel, crise politique, sociale et économique qui est la matrice des Galapagos actuelles. Au début des années 1990, l’Etat équatorien a voulu empêcher le développement d’un secteur touristique terrestre dans l’archipel alors que la pêche aux holothuries, en principe interdite parce qu’elle provoquait d’importants dégâts écologiques en mer et sur terre, y connaissait un boom. Cela a engendré de très fortes tensions entre, d’une part, le secteur conservationniste allié aux entreprises de tourisme de croisière et, d’autre part, les représentants politiques insulaires alliés aux pêcheurs locaux et aux entrepreneurs du tourisme basé dans les centres peuplés de l’archipel. Cette crise sera surmontée grâce à une entreprise de résolution de conflits qui aboutira au vote par le Congrès équatorien de la « Loi Organique de Régime Special des Galapagos » en 1998. Cette loi comporte diverses dispositions qui font des Galapagos un territoire en partie autonome au sein de l’Equateur, et qui ont conforté la montée du « galapagueñismo », un sentiment d’identité insulaire fondé sur la volonté d’appropriation des ressources halieutiques et touristiques de l’archipel au profit des acteurs locaux.

La cinquième séance est consacrée à l’examen de l’ouverture géographique contemporaine des Galapagos, conséquence d’une croissance illimitée du tourisme dans l’archipel. J’exposerai l’évolution des modalités du tourisme actuel et ses principales caractéristiques, notamment à travers la présentation des résultats de recherches effectuées lors de mon second séjour dans l’archipel. Nous verrons ensuite les effets écologiques et géographiques de la large ouverture des Galapagos sur le Monde : invasions biologiques et homogénéisation écologique, croissance continue des moyens de transports aériens et maritimes entre l’archipel et l’Equateur continental, augmentation générale de flux de toute sorte entrant dans les îles, etc…

Enfin la dernière séance porte sur l’intérêt des Galapagos comme laboratoire de la mondialisation. En effet, cet archipel permet d’observer et d’analyser comment une région dont la singularité biologique provient de son long isolement a été progressivement mais de plus en plus largement ouverte sur le Monde avec, comme conséquence, une diminution rapide de ses particularismes écologiques. Or, d’une part il existe de nombreux cas de processus similaires dans le Monde actuel, et d’autre part ils concernent aussi des régions où des cultures et des géographies singulières sont menacées par la mondialisation. Aux Galapagos, le genre de vie de la population insulaire comme le tourisme pratiqué peuvent être qualifiés de «globaux », car ils concourent à développer l’homogénéisation géographique de l’archipel. Je terminerai ce cours par quelques idées pour contrer cette évolution destructrice de la diversité terrestre.

 

Résumé de carrière : Je suis maître de conférences HDR (Habilité à Diriger des Recherches) en géographie à Nantes Université, lauréat de la médaille de bronze du CNRS, et je travaille sur la mondialisation et la conservation de la nature à partir de divers terrains de recherches dans le monde. J’ai effectué de nombreuses missions scientifiques aux Galapagos, où j’ai séjourné deux fois, en 1992-1994 dans le cadre de mon doctorat puis en 2008-2011 comme premier directeur du département de sciences sociales de la Fondation Charles Darwin.

 

 

 

032310 Populations et territoires d’Amérique latine : une géohistoire

  • Dates des cours : 1oct-8oct-15oct-5nov-12nov-19nov
  • Heure de début du cours : 10:30
  • Heure de fin du cours : 12:30
  • Jour du cours : Mardi
  • Intervenant : Pierre JAMBARD


Pierre JAMBARD

Le propos du cours est d’essayer de montrer comment la réalité culturelle, politique et humaine de l’Amérique latine d’aujourd’hui est largement issue d’une évolution historique complexe (monde précolombien, colonisation ibérique, indépendances, voisinage avec les États-Unis).

Les thèmes abordés seront les suivants :
– une trilogie culturelle (l’Amérique précolombienne, une clé toujours actuelle, un héritage colonial omniprésent, la marque des esclavages) ;
– l’échec des indépendances (à l’origine du morcellement politique, de la fragilité de la démocratie, d’une maîtrise imparfaite des territoires) ;
– les migrations de populations et la ville latino-américaine.

Des études à différentes échelles tenteront de saisir l’extraordinaire diversité socioculturelle du sous-continent :
une nation métisse : le Mexique ;
l’Afro-Amérique : l’exemple antillais ;
l’immensité brésilienne : les marques de l’histoire.

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032501 Mers et océans au coeur des enjeux mondiaux

  • Dates des cours : 23janv-30janv-6févr-27févr-6mars-13mars
  • Heure de début du cours : 10:00
  • Heure de fin du cours : 12:00
  • Jour du cours : Jeudi
  • Intervenant : Jean-Pierre POISSON


Jean-Pierre POISSON

« C’est la mer qui nous unit », ce slogan d’une banque pourrait être le point de départ de ce cours afin de vérifier la validité de cette affirmation.

Les espaces maritimes  couvrent 72% de la planète et recèlent d’importantes ressources qui nous sont indispensables. 90 % des marchandises transportées dans le monde le sont par des navires. L’essentiel de nos connections Internet dépendent des câbles sous-marins. 70% de la population mondiale vivent sur les littoraux. Et les mers n’ont pas encore dévoilé toutes leurs potentialités.

Depuis longtemps se posait  la question de la propriété de la mer.  Il y a une quarantaine d’années, les États y ont répondu en mettant en place un droit maritime international. Il n’empêche, les rivalités sont bien présentes à la fois pour affirmer des souverainetés et pour exploiter les ressources marines. Dans un contexte de réchauffement climatique, de dégradation de l’environnement et d’épuisement des ressources, la militarisation des espaces maritimes s’accélère, des tensions montent et font parfois craindre le pire.

D’autres mesures de gouvernance mondiale sont attendues pour empêcher ces tensions, pour protéger la mer mais aussi pour se protéger d’elle.

Ce sont tous ces enjeux économiques, géopolitiques, géostratégiques et environnementaux que le cours abordera en s’appuyant sur des exemples localisés et variés.

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032601 Géohistoire du Sahara : un monde clos ou une voie de passage ?

  • Dates des cours : 22janv-5févr-5mars-19mars-2avr-30avr
  • Heure de début du cours : 14:00
  • Heure de fin du cours : 16:00
  • Jour du cours : Mercredi
  • Intervenant : Pierre JAMBARD


Pierre JAMBARD

Le Sahara, le plus vaste désert du monde qui couvre plus de 5000 km de l’Atlantique à la mer Rouge sur dix États, est-il un espace replié sur lui-même, ou au contraire une voie de passage mettant en relation monde méditerranéen et Afrique noire ?

A cette question, il n’y a pas eu une réponse unique au cours de l’histoire qui a fait alterner temps de fermeture et temps d’ouverture. L’origine de ces renversements de tendances est à rechercher tantôt dans les faits climatiques, tantôt dans le contexte géopolitique. C’est le déroulement de cette extraordinaire identité saharienne que ce cours se propose d’étudier par une approche de type géo-historique, c’est-à-dire une géographie de ce territoire expliquée à la lumière de son histoire millénaire.

 

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033010 La propriété : approches nationale, continentale et internationale

  • Dates des cours : 4nov-18nov-25nov-2déc-9déc-16déc
  • Heure de début du cours : 10:00
  • Heure de fin du cours : 12:00
  • Jour du cours : Lundi
  • Intervenant : François COLLART-DUTILLEUL


François COLLART-DUTILLEUL

Le programme ci-dessous est susceptible d’être modifié et/ou complété en fonction de l’actualité :

1) Ce qu’être propriétaire veut dire
Le droit de propriété et ses dérivés (propriété, possession, démembrement, usage, servitude, ORE, indivision, copropriété, société, fiducie…)
Les différentes approches de la propriété en France selon les biens appropriés (terre, eau, choses naturelles, oeuvres, animaux, organes, autorisations administratives…)

2) Propriété et biens communs en droit national et international (histoire, concepts, exemples…)

3) Petit tour du monde du droit de propriété de la terre :
– exemples de pays : Bénin, Bolivie, Équateur, Chine …
– exemples de la propriété spéciale des peuples autochtones sur leur terre : Saramaka, Nisga’a, Kogis…

4) Questions actuelles sur la propriété de la terre : propriété de la terre agricole, prix, normes environnementales, accaparements, artificialisation, partage d’usages, qualité des sols…

 

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033015 Terre, une dernière utopie

  • Dates des cours : 15oct-5nov-12nov-19nov-26nov-3déc-10déc-17déc-7janv-21janv-28janv-4févr
  • Heure de début du cours : 10:00
  • Heure de fin du cours : 12:00
  • Jour du cours : Mardi
  • Intervenant : Alfredo PENA-VEGA


Alfredo PENA-VEGA

Nous n’avons jamais parlé autant de la Terre. Il n’est pas un jour sans qu’elle se rappelle à nous et que s’accroisse le sentiment que nous la perdons. Et pourtant les évidences s’accumulent : effondrement de la biodiversité, accélération du réchauffement climatique, catastrophes sanitaires et sociales, les faits sont innombrables. Nous découvrons jour après jour le sombre état dans laquelle se trouve la Terre, rapidement en train de devenir un foyer inadapté pour les futures générations. Une période d’imprévoyance et de crimes contre la nature la réduira à une situation de désastres écologiques. Avons-nous pris le temps de la connaître vraiment ?

La question qui nous intéresse est de savoir comment se manifeste la relation que nous avons avec notre Terre, en particulier, quel est l’imaginaire social que nous nous construisons ? Peut-on concevoir une pensée de la Terre qui soit une philosophie politique utopique, pierre angulaire d’une nouvelle conscience planétaire ?

 

Les dates proposées ne sont pas fixes, elles peuvent subir des modifications au cours de l’année, elles seront remplacées, vous en serez informés à l’avance.

 

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