- Dates des cours : 10juin
- Jour du cours : Mardi
- Intervenant : Nouk
- Horaires spécifiques : 9:30-12:30 et 13:30-16:30
ATELIER D’ÉCRITURE CRÉATIVE
Nouk
Mercredi
Nouk
Gwenaël GUILLAUME
Gwenaël Guillaume est un historien français connu pour ses travaux sur l’histoire de la Bretagne et de Nantes. Il a co-écrit plusieurs ouvrages, dont « Histoire populaire de la Bretagne » et « Histoire populaire de Nantes » avec Alain Croix, Thierry Guidet, et Didier Guyvarc’h. Ses recherches et publications se concentrent sur des aspects sociaux et culturels de l’histoire bretonne et nantaise, mettant en lumière des perspectives souvent négligées dans l’historiographie traditionnelle.
Etudier la chrétienté médiévale, ce n’est pas faire une histoire de l’Eglise, c’est s’intéresser à la société médiévale dans son ensemble. En effet, au Moyen Âge, on ne peut dissocier le domaine religieux de la société et, comme l’écrit Jérôme Baschet, « l’Eglise comme communauté est la société dans sa globalité. » Ainsi, être chrétien ne résulte pas d’une foi ou d’un engagement religieux personnel ; cela marque d’abord l’appartenance à une communauté d’hommes. Dès lors, Eglise et religion chrétienne définissent et délimitent une « Europe médiévale » à laquelle elles donnent son unité. L’Eglise structure donc la société médiévale et participe à son dynamisme. Elle est omniprésente dans la vie et dans les représentations des populations. Elle encadre les fidèles, lutte contre les pratiques religieuses qu’elle juge dangereuses et participe activement à la vie économique, sociale et culturelle. Toutefois, cette omniprésence de la religion chrétienne n’empêche pas les débats concernant son rôle et son organisation comme le montrent les différents mouvements de réformes qui traversent l’Eglise du Xe au XIVe siècle et les luttes opposant les pouvoirs ecclésiastiques aux pouvoirs temporels. En outre, de récentes synthèses sur l’histoire de l’Occident médiéval permettent de renouveler les approches et d’apporter de nouveaux éclairages sur cette histoire de la chrétienté médiévale.
Nicolas RIBEIRO
Docteur en Histoire Moderne (CRHIA), spécialiste de l’Histoire maritime des Petites Antilles, professeur certifié d’Histoire Géographie, enseignant vacataire à l’Université de Nantes (département d’Histoire). Mes recherches portent sur l’histoire maritime des Petites Antilles au XVII° siècle mais aussi sur les relations entre les ports atlantiques et les Petites Antilles pour la même période.
En 1625, Anglais et Français s’installent définitivement dans la Caraïbe. Cette date marque le début de la colonisation européenne dans l’ensemble de l’espace caribéen et l’exploitation des sols et des populations par les conquérants issus d’Europe. Ce cours a pour but, à partir de l’étude de documents d’archives et de traces patrimoniales, de découvrir quelles ont été les conséquences multiples de la présence européenne dans le monde caribéen : mise en place de la colonisation, création de nouvelles frontières, métissages culturels, apparition de nouvelles problématiques sociales, nouveaux espaces de la guerre maritime et reconfiguration des échanges diplomatiques, développement de la gestion administrative à distance…. .
Le but de ce cours sera de rendre compte des traces laissées par cette histoire coloniale dans le patrimoine matériel et immatériel. Une simple connaissance de l’histoire coloniale et de la découverte du « nouveau monde » suffira pour aborder pleinement ce cours.
Bernard MICHON
Bernard Michon est Maître de conférences en histoire moderne à Nantes Université.
La France, en tant que puissance maritime et coloniale, a pris une part active à la traite des captifs africains entre le XVIe et le XIXe siècle. Ce cours propose d’évoquer les principales caractéristiques de ce commerce si particulier, car impliquant une marchandise humaine. Une place sera également accordée aux ports (Nantes évidemment) et aux acteurs français participant à « l’infâme trafic » (négociants-armateurs, investisseurs, marins).
Jean-Marc BARTNIK
Longtemps oubliée, l’Europe centrale renaît depuis la chute du rideau de fer. Son intégration dans l’Union européenne en fait un espace en reconversion et à forte croissance.
Cependant c’est une région de contrastes, de reliefs et de climats ainsi que de cultures.
Cet ensemble est aussi marqué par une instabilité politique prolongée que nous chercherons à comprendre à partir de l’Histoire et des cultures locales.
COURS SUPPRIME / information du 23 sept 2024
Jean-Pierre POISSON
Une du Petit Journal du 19 novembre 1911, Gallica.BNF
Cette séquence de 12h00 n’est pas un cours habituel. Au sein du groupe d’étudiants inscrits seront constitués des équipes réduites d’étudiants, de 3 à 4 étudiants. Chaque équipe analysera des documents d’époque sélectionnés par le professeur au Centre des Archives Diplomatiques de Nantes. Les équipes seront guidées et assistées par l’enseignant.
Les objectifs de cette séquence d’ateliers sont de mettre les étudiants de l’UP en situation d’historiens-chercheurs le temps de quelques heures tout en découvrant le protectorat français au Maroc entre 1912 et 1939 ; et aussi d’effectuer des recherches collaboratives afin d’apprendre en échangeant et d’échanger en créant.
Il n’est pas nécessaire d’avoir déjà des connaissances sur le protectorat français au Maroc. La découverte peut être totale.
Une communication des travaux d’analyse réalisés par les équipes sera envisagée selon les modalités qui seront à définir par les étudiants.
Toutes les séances auront lieu au Centre des Archives Diplomatiques sauf la première qui aura lieu à l’UP.
La séquence suivra le calendrier suivant :
Dates | Lieu | Durée de la séance | Activités |
mercredi 4déc, 10h à 12h | UPN | 2h00 | Présentation de la séquence et cours sur « L’empire colonial français sous la IIIème république « |
mercredi 11déc, 9h à 12h | Centre des Archives Diplomatiques de Nantes | 3h00 |
Présentation et visite du centre des archives. Étude en équipes sur des documents et des thèmes proposés. |
mercredi 18déc, 10h à 12h | Centre des Archives Diplomatiques de Nantes | 2h00 | Étude en équipes sur des documents et des thèmes proposés. |
mercredi 8janv, 10h à 12h | Centre des Archives Diplomatiques de Nantes | 2h00 | Étude en équipes sur des documents et des thèmes proposés. |
mercredi 15janv, 9h à 12h | Centre des Archives Diplomatiques de Nantes | 3h00 | Communication des études réalisées.
Approfondissement méthodologique. |
Lauric GUILLAUD
Le western serait-il par essence “crépusculaire”, lui qui ne cesse de renaître depuis sa création ? Il s’agit de familiariser les étudiants avec un genre cinématographique que tout le monde croit connaître et qui, depuis plus de cent ans, livre une autre histoire de l’Amérique, s’appuyant sur des périodes historiques que le cinéma se plaît à exploiter, voire détourner, à des fins mythiques ou ludiques. Reconstituer le genre du western revient à revisiter l’histoire des USA, de la colonisation à l’expansion, en passant par les guerres indiennes ou la guerre civile. Le système du western repose essentiellement sur le concept américain de Frontier. Du Dernier des Mohicans de James Fenimore Cooper aux « dime-novels », le western a d’abord des origines littéraires. La généalogie du genre passe par les récits de captivité, la terreur gothique liée à l’émergence de la littérature américaine, la fascination pour la violence et le sacré, le rêve (ou le cauchemar) américain. Il puise dans l’histoire de l’Amérique, glorifiant l’épopée des pionniers, sans négliger les Guerres indiennes. Surtout, le western mythifie certains personnages historiques. À la fin de L’Homme qui tua Liberty Valance, une phrase résume l’essence du western : « Quand la légende devient réalité, imprimez la légende ! »
1 – Sources, culture, mythes, institutions. Il convient d’abord de tenter une généalogie du genre. Le cours se propose de décrire les commencements du genre sur le plan littéraire et plastique : peinture des grands espaces au XIXe siècle (Bierstadt, Wyeth, Remington), photo, bande dessinée (Morris, Charlier, Giraud, Jijé, Pratt). Il s’agit de resituer le western dans la mythologie américaine dont il est issu et de revisiter les « figures mythiques » tels Bas de Cuir, Daniel Boone, Jesse James, Billy the Kid, Calamity Jane, Buffalo Bill, et d’autres stéréotypes du genre : le cow-boy, l’éclaireur, le sheriff, la figure adamique, le pionnier, le héros solitaire, la femme fatale, l’outsider. Des topoi sont convoqués, comme la wilderness, la prairie, le désert, la ville, le saloon, etc.
2 – Les “classiques” (John Ford, H. Hawks, J. Sturges, A. Mann) et l’irruption de la violence (S. Peckinpah). La révolution du “western spaghetti” (Sergio Leone).
L’évolution du “héros” à travers le cas de Kirk Douglas dans Seuls sont les Indomptés. Le “western spaghetti” est-il une trahison ? Plusieurs exemples (L’étrange incident de W. Wellman, La horde Sauvage de S. Peckinpah, Impitoyable de C. Eastwood) signalent le complet renversement mythologique et esthétique opéré par le genre entre ses origines et aujourd’hui.
3 – Western et idéologie. Dans son dialogue ininterrompu avec l’Histoire depuis ses débuts, le western a connu nombre d’investissements idéologiques de la part de réalisateurs engagés. Le maccarthysme ne fut pas sans effet sur le western (F. Zinnemann). Influence de l’hystérie anticommuniste ou des idées libérales.
Le western militant (influence de la guerre du Viêt-Nam). L’Ouest (début des années 70), comme métaphore de l’impérialisme en Asie du Sud-Est : l’allégorie révisionniste, l’« anti-western ». Un Viêt-Nam « déguisé » (Butch Cassidy et le Kid ou Josey Wales le hors-la-loi) reprend les codes classiques du western pour les détourner. Féminisation du western : les westerns construits autour d’une femme dans les années 50 (Rancho Notorious de Fritz Lang, Johnny Guitar de Nicholas Ray ou Forty Guns de Samuel Fuller). Remise en cause des codes virils du western. Dans les années 1990, essor du multiculturalisme dans la société US : une série de westerns (Posse, la revanche de Jesse Lee de Van Peebles, Geronimo de Hill, Dead Man de Jarmusch ou Mort ou vif de Raimi) s’intéresse au sort des minorités, sexuelles et ethniques. Enfin, autre figure minoritaire, l’Indien est réhabilité progressivement depuis les années 1960 (Little Big Man, Jeremiah Johnson) jusqu’à aujourd’hui (Danse avec les loups).
4 – Le western et son décor Le paysage n’est pas seulement une toile de fond spectaculaire, mais devient un actant important que le cinéaste utilise à des fins dramatiques et symboliques en relation avec le héros westernien qui le confronte (rôle historique de la wilderness).
Le cours examinera les différents visages du désert westernien (monument Valley, plaines brûlantes, sables de l’Arizona, montagnes arides, etc.), mais analysera aussi sa fonction dramatique et symbolique, en tant qu’espace traversé, étape obligée d’un itinéraire initiatique.
Je présenterai des extraits des films les plus représentatifs du genre, des origines jusqu’à maintenant, ainsi qu’un diaporama des films les plus célèbres. Les étudiants seront invités à regarder chez eux les films conseillés (liste fournie, prêt possible). Une bibliographie sera proposée.
Catherine POMEYROLS
Ce cours étudie le Japon de la période Edo (à partir de 1603), puis la période Meiji (1868-1912) période fondatrice du « Japon moderne », jusqu’à la Seconde Guerre mondiale ; toutes les thématiques seront abordées : histoire politique, relations internationales, histoire culturelle, économique et sociale.
Les grands traits de la civilisation et de l’histoire des périodes plus anciennes, utiles pour comprendre la période, seront présentés également sous forme de flash-back clairement identifiés.
Ce cours abordera autant que nécessaire l’histoire du Japon dans son aire régionale (Chine notamment) ; une attention particulière sera prêtée aux relations avec la France et aussi avec les pays européens, notamment à travers l’étude des arts et du japonisme.
Vous pouvez déjà consulter l’ouvrage de SOUYRI Pierre-François, Samuraï. 1000 ans d’histoire du Japon, Nantes, Château des ducs-PUR, 2014 [+ présentation de l’Exposition 28 juin – 29 novembre 2014, sur le site internet du Château] pour commencer.
Catherine POMEYROLS
Histoire des Etats-Unis 1776 – années 1930
Le cours commencera avec la révolte des treize colonies et la construction des institutions (1776 – 1787) ; ensuite seront abordés des thèmes variés : vie politique, conquête de l’Ouest et agrandissement du pays, question de l’esclavage et guerre de Sécession.
Pour la fin du XIXe, seront abordées la transformation économique des États-Unis, les grandes vagues d’immigration, la culture de masse et la nouvelle présence sur la scène internationale.
Après l’entrée en guerre en 1917, l’isolationnisme est traditionnellement pointé pour les années 1920, il est toutefois relatif ; les « roaring twenties » seront l’occasion d’aborder les aspects culturels. Nous terminerons par la grande crise de 1929 et ses conséquences, jusqu’à l’élection de F.D. Roosevelt en novembre 1932, et la mise en place du New Deal.
NB : comme toutes les années bissextiles, 2024 est une année d’élection présidentielle aux États-Unis… Je vous recommande donc très vivement de suivre l’actualité les concernant cet automne, ainsi que les reportages, podcasts et documentaires sérieux qui seront immanquablement diffusés.
Pour le cadre :
DURPAIRE François, Histoire des États-Unis, Paris, PUF-QSJ, 2019
DURPAIRE François, SNÉGAROFF Thomas, Les Etats-Unis pour les nuls, 2012.
PORTES Jacques, Les États-Unis de L’indépendance à la Première Guerre mondiale, Paris, Colin-Cursus, 3e édition 2008.
Alain MIOSSEC
Comment naît un Empire, en combien de temps décline t-il jusqu’à disparaître ? Empire Omméyade qui cependant n’est pas né de rien et qui mit plus de temps qu’on ne croit à être dit « islamique ». Empire Abbasside et tout autant Empire arabe, Empire Mongol puis Empire Ottoman, Empire mongol, Empire turc – dont Mustafa Kémal proclama la fin en 1922. Empire Mongol pour un temps maître d’un très vaste espace. Un Empire est un agglomérat de territoires que l’on assemble et qui se dispersent avant de se recomposer, sous d’autre formes et avec d’autres dirigeants. Un Empire c’est donc un vaste espace, hétérogène dans ses composantes (la terre et les hommes), inscrit dans un temps long qu’il faut comprendre en évitant les jugements souvent anachroniques portés aujourd’hui. Ce cours, en partie inspiré de la lecture du grand historien et sociologue Ibn Kaldoun (une théorie de l’Histoire en son temps), est une réflexion sur l’Espace et le Temps et… sur la place de l’Islam, en fil rouge…