011015 Explorations de la Science-fiction

  • Dates des cours : 13oct-20oct-17nov-24nov-19janv-2févr-9févr-16févr-15mars-29mars-12avr-19avr
  • Heure de début du cours : 10:00
  • Heure de fin du cours : 12:00
  • Jour du cours : Vendredi
  • Intervenant : Lilas NORD


Lilas NORD

Alors que notre quotidien semble avoir basculé dans un univers jusque-là réservé à la Science-fiction, on commence à considérer autrement ce genre longtemps dénigré, qui avait pourtant depuis bien longtemps anticipé pandémies, virus mutants et trackings divers. Mais aujourd’hui que la réalité a dépassé la Science-fiction d’hier, comment ce genre littéraire particulier parvient-il à se réinventer ? Quels espaces, quels avenirs lui reste-il à imaginer, à explorer ?

Loin d’enfermer la Science-fiction dans la simple anticipation, nous partirons à la (re)découverte de ce vaste continent littéraire en défrichant ou redécouvrant certains de ses territoires, de l’Europe aux États-Unis et de l’Afrique à l’Asie, de la nouvelle à la saga, du roman à la bande dessinée ou au cinéma, de la proto-SF à l’uchronie, en passant par le Steampunk et le Space opera. Cette traversée de la Science-fiction nous ouvrira l’un des plus fabuleux laboratoires de création littéraire où s’élaborent entre autres promesses et cauchemars de la science, nouvelles approches de l’homme et de l’altérité, liberté et pouvoir infinis de l’imagination.

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011101 En cheminant avec Nikos Kazantzaki

  • Dates des cours : 5nov-19nov-3déc-7janv-21janv-4févr-4mars-18mars
  • Heure de début du cours : 10:30
  • Heure de fin du cours : 12:00
  • Jour du cours : Mardi
  • Intervenant : Françoise BOUSSARD


Françoise BOUSSARD

Dans le sillage du cours donné en 2021-2022* et consacré à la lecture de Rapport au Greco, oeuvre ultime de Nikos Kazantzaki ( 1883-1957), nous lirons de près le roman plus connu de cet écrivain-voyageur d’origine crétoise, Alexis Zorba, composé entre 1941 et 1943, publié en 1946, adapté au cinéma par M. Cacoyannis en 1964. Inspiré d’une rencontre réelle ( celle de Yorguis Zorba, macédonien) et d’une aventure partagée qui tourna mal ( l’exploitation d’une mine de lignite dans le Magne, au sud de la Grèce, en 1917-1918),  le roman transpose l’histoire dans la Crète des années 1910-1920, tout juste libérée du joug turc, mais encore bien souvent sombre et arriérée, moins lumineuse que ses paysages. Récit d’une rencontre insolite entre un narrateur , jeune écrivain emprisonné dans son intellectualisme, son ascèse bouddhiste, et le sexagénaire exubérant, voire volcanique Alexis Zorba pour lequel ne comptent que l’instant et la vie, le roman fait dialoguer de façon dynamique et nietzschéenne les deux forces qui s’affrontent en Kazantzaki, l’apollinien et le dionysiaque. Roman d’initiation à la liberté et à une métamorphose de l’écriture, il est aussi un grand roman de l’amitié, qui célèbre la vie dans toutes ses dimensions acceptées.

*Il n’est pas nécessaire d’avoir suivi le premier cours pour s’inscrire.

Edition de référence : Nikos Kazantzaki, Alexis Zorba. Actes Sud Babel, 2017. Nouvelle traduction par René Bouchet.

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011104 Exploration littéraire : Emile Zola

  • Dates des cours : 3oct-17oct-14nov-28nov-12déc-9janv-23janv-6févr-6mars-20mars-3avr-15mai
  • Heure de début du cours : 13:45
  • Heure de fin du cours : 15:15
  • Jour du cours : Jeudi
  • Intervenant : Yves TOUCHEFEU


Yves TOUCHEFEU

Au programme cette année : deux romans d’Emile Zola, qui trouvent tous deux leur place dans la grande entreprise des Rougon-Macquart,  Histoire naturelle et sociale d’une famille sous le second Empire.

  1. La Fortune des Rougon, publié en 1871, est le roman qui ouvre cette fresque romanesque. C’est l’un des plus beaux romans du cycle.
  2. Germinal, publié en 1885, raconte l’histoire d’une grève de mineurs dans le bassin houiller du Nord. Ce roman puissant mérite toujours d’être lu, et redécouvert !

L’édition utilisée en cours, et dans laquelle seront données les références, est celle parue dans Le Livre de Poche / Classiques (pour ces deux éditions, préface, dossier et notes  sont établis par Colette Becker).

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011105 De Marcel Proust à Philippe Forest

  • Dates des cours : 9oct-6nov-20nov-4déc-18déc-15janv-29janv-26févr-12mars-26mars-23avr-7mai
  • Heure de début du cours : 10:00
  • Heure de fin du cours : 12:00
  • Jour du cours : Mercredi
  • Intervenant : Yves FRAVALO


Yves FRAVALO

L’intitulé retenu pour ce cours, tourné d’abord vers la lecture de Philippe Forest, n’implique aucune idée de filiation, d’imitation ou même d’influence. Il renvoie, platement, à un ordre de succession en matière de programmation universitaire, un ordre lui-même fondé sur une expérience de lecteur : saisie, soudain à l’automne 2022 – au cœur même du « Cycle proustien » -, d’échos entre le récit de rêve qui apparaît à la clôture, ou presque, de Pi Ying Xi, Théâtre d’ombres, et l’évocation du rêve de la grand-mère dans la chambre de Balbec où le héros vient de faire l’expérience contradictoire de « la survivance et du néant » (pleine reviviscence de la figure perdue et sentiment, rendu plus aigu, de la perte). Et dans le prolongement de cette saisie – qui aurait joué comme une fonction d’éveil – affirmation toujours plus insistante du sentiment d’autres rencontres entre le grand chef d’œuvre clos depuis un siècle désormais et une œuvre de notre temps toujours en cours d’accomplissement.
Rôle fondateur, chez l’un et l’autre écrivain, de l’expérience du deuil ; interrogation sur le statut du réel et du moi, en prise sur la question du sommeil et du rêve; méditation sur les liens de la mémoire et de l’oubli… C’est au sein d’espaces réflexifs de cette sorte – excédant ce qu’implique proprement la notion de « thème » – que notre lecture, répondant aux sollicitations du texte de Philippe Forest, pourra remonter vers celui de son grand prédécesseur. Il sera possible alors de se livrer au jeu très proustien de l’analogie sur fond de différence, dans une approche toujours très prudente et attentive à ce qui fait la spécificité de chacune des œuvres.
Proximité, sans doute, entre les deux écrivains, quant à la visée de l’écriture, si l’on songe à la déclaration de Philippe Forest disant qu’il s’agit pour lui « d’essayer de donner une forme à [son] expérience, qui la maintienne en permanence vivante en lui donnant un sens ». Mais peut-on oublier la précision qui suit immédiatement : « tout en lui conservant sa dimension de non-sens absolu » ? La littérature, on le voit, demeure, pour l’auteur de L’Enfant éternel, le lieu où « la vie [est] éclaircie », mais elle n’est plus le lieu d’accès à « la vraie vie ». Pas de salut par l’art, désormais ; de nos jours, l’écrivain n’avance plus comme guidé par une « promesse d’aurore » semblable à celle que le héros proustien entend dans le « rougeoyant septuor » ; l’encre de l’écriture ne peut plus que travailler à la persistance – et pour combien de temps ? – de certaines ombres au seuil de la nuit qui menace de les absorber.
Notre lecture de Philippe Forest portera sur les trois romans suivant – dont la réédition en Folio semble de ne pas devoir être programmée pour la prochaine rentrée :

  • Le Siècle des nuages, coll. « Blanche » 2010, NRF, Gallimard ;
  • Je reste roi de mes chagrins, coll. « Blanche », 2019 ;
  • Le Chat de Schrödinger, coll. « Blanche », 2013.

011108 Pourquoi lire Charles Dickens au XXIe siècle, Mythe, Icône et Imaginaires

  • Dates des cours : 1oct-15oct-12nov-26nov-10déc-14janv-28janv-25févr
  • Heure de début du cours : 10:15
  • Heure de fin du cours : 11:45
  • Jour du cours : Mardi
  • Intervenant : Georges LETISSIER


Georges LETISSIER

Charles Dickens compte probablement parmi les auteurs les plus adaptés à l’écran et il inspire de nombreux médias contemporains : BD, mangas, jeux vidéo etc. La dernière adaptation en date remonte à mars 2023 ; il s’agit d’une série qui propose une énième relecture des Grandes Espérances . Mais lit-on encore vraiment Dickens aujourd’hui, hors des cercles littéraires ou des cénacles d’experts ? Ce cours propose une étude littéraire suivie de ces Grandes Espérances (1861) dont la postérité persiste à travers le temps. Souvent décrit comme le roman majeur d’une œuvre foisonnante, Les Grandes Espérances permettent d’aborder toutes les facettes de la création dickensienne. L’évocation de l’enfance malmenée, empreinte de l’influence du romantisme anglais (notamment William Blake et William Wordsworth) sera d’abord traitée à travers l’analyse de scènes emblématiques, comme celle du cimetière sur laquelle s’ouvre le roman. Le Dickens conteur, connu en particulier pour ses Contes de Noël, inscrit le récit féérique au cœur même de son écriture romanesque, comme il apparaît dans les premiers chapitres des Grandes Espérances. Dickens mêle encore les tonalités, passant du rire aux larmes, du mélodrame à la bouffonnerie, à la parodie ou à la satire, et son génie comique se révèle avec éclat dans l’invention des personnages pittoresques, grotesques, excentriques ou terrifiants qui peuplent son imaginaire. Le forçat Magwitch évoque bien sûr les Misérables de Victor Hugo et la noirceur des bas-fonds londoniens qu’il arpente à son retour du bagne Dostoïevski. Roman d’un auteur qui sent déjà en lui les ravages du temps, Les Grandes Espérances sont le témoignage nostalgique des illusions perdues, le regard porté par un homme vieillissant sur l’enfant et le jeune homme qu’il fut jadis. Ainsi l’ironie romantique, catégorie dont il conviendra d’étudier les modalités, est-elle probablement au terme de la lecture l’impression que laisse ce long récit labyrinthique dans lequel le lecteur est invité à s’égarer. Les analyses minutieuses de fragments du texte nous permettront de savourer une prose bien particulière, en proposant çà et là quelques va-et-vient ponctuels avec le texte original, en anglais, sans que la connaissance de cette langue ne constitue un préalable pour assister à ce cours qui est une incitation à prendre des repères dans un imaginaire qui ne cesse d’obséder nos contemporains.

Édition de référence. Charles Dickens, Les grandes espérances (ed. Sylvère Monod), Paris : Folio Classique, 1999.

Aucun niveau de connaissance particulier exigé.

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011110 Rire avec Rabelais. Découverte de Gargantua

  • Dates des cours : 8janv-15janv-22janv-29janv-5févr-26févr-5mars-12mars-19mars-26mars-2avr-23avr-30avr-7mai-14mai-21mai
  • Heure de début du cours : 13:00
  • Heure de fin du cours : 14:30
  • Jour du cours : Mercredi
  • Intervenant : Bruno MENIEL


Bruno MENIEL

Gargantua est un géant joyeux, un jeune prince de la Renaissance plein d’appétit pour les plaisirs et le savoir. Il doit devenir homme de guerre quand le royaume de son père est envahi par son voisin…
Ce cours vise à comprendre Gargantua en le situant dans son contexte historique et intellectuel (le règne de François Ier, l’Humanisme, la Réforme…) et par rapport à ses modèles (Les Chroniques Gargantuines, Lucien, Érasme…). En particulier, il convient de dégager les raisons et les enjeux du recours à la fiction comique, au grotesque et à la parodie, pour traiter de graves questions philosophiques, politiques ou religieuses. Nous nous interrogerons donc sur le statut du rire et sur celui de la fiction à l’époque de Rabelais, ainsi que sur l’interprétation des récits imaginaires à un moment où se défait la grande tradition médiévale de l’allégorie. Nous accorderons aussi une grande attention au problème du genre de ce livre. Il est souvent considéré aujourd’hui comme un « roman » mais jamais Rabelais n’utilise ce mot : il le désigne comme une « Vie inestimable », comme une « Vie très horrifique », ou simplement comme un « livre ». Or, chaque désignation renvoie à une conception différente de l’œuvre.

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011135 Difficultés et fantaisies de la langue française

  • Dates des cours : 22janv-5févr-5mars-19mars-2avr-30avr
  • Heure de début du cours : 17:00
  • Heure de fin du cours : 18:00
  • Jour du cours : Mercredi
  • Intervenant : Angelina ORAIN


Angelina ORAIN

Créer la difficulté pour créer la fantaisie en langue française. Ce cours propose trois axes d’étude : resituer d’une part les « difficultés » pratiques du français contemporain (accords de toutes sortes, emplois des temps et modes verbaux, constructions problématiques, révisions orthographiques, entre autres), observer d’autre part les repères chronologiques pour la constitution et l’évolution du français de manière à dépasser l’aspect « intuitif » du langage et la pratique spontanée de la langue, enfin, pratiquer l’écrit sous la forme de textes à produire.

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011140 La langue française et ses métamorphoses

  • Dates des cours : 1oct-8oct-15oct-5nov-12nov-19nov-26nov-3déc-10déc-17déc-7janv-14janv
  • Heure de début du cours : 14:00
  • Heure de fin du cours : 16:00
  • Jour du cours : Mardi
  • Intervenant : Bernard MELGUEN


Bernard MELGUEN

La langue française, dans sa richesse et son extrême souplesse, est le théâtre de nombreuses métamorphoses dont nous étudierons quelques exemples.

Des expressions et locutions imagées. Mémoire d’un lointain passé, leur sens premier, souvent oublié, nous réserve bien des surprises.
L’argot et les argots : d’où viennent-ils et quelle est leur fonction sociale ?
Les mots de l’actualité et ceux de la publicité. Les moyens de communication actuels nous imposent quantité de mots nouveaux dont l’origine et le sens gagnent à être précisés.
Sigles, acronymes et mots-valises. Ces nouveaux venus, aujourd’hui d’un emploi courant, obéissent à un code linguistique précis. Lequel ?
Jongler avec les mots. Notre langue se prête à d’innombrables acrobaties étonnantes et réjouissantes : anagrammes, palindromes, holorimes, lipogrammes, contrepèteries, calembours… qui sont souvent l’œuvre de grands écrivains.
La francophonie : l’aventure des mots français qui ont migré dans d’autres langues.
Deux domaines seront étudiés plus spécifiquement : le vocabulaire animal et celui des injures.

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011141 Les mots français et leur histoire

  • Dates des cours : 1oct-8oct-15oct-5nov-12nov-19nov-26nov-3déc-10déc-17déc-7janv-14janv
  • Heure de début du cours : 10:00
  • Heure de fin du cours : 12:00
  • Jour du cours : Mardi
  • Intervenant : Bernard MELGUEN


Bernard MELGUEN

Les mots sont nos compagnons de tous les jours. Indispensables et transparents au quotidien, ils vivent, s’usent et se transforment. Parfois, l’un d’entre eux nous interpelle : d’où ce mot vient-il et que signifie-t-il « vraiment » ?
Pour y répondre, il est nécessaire d’interroger l’étymologie, science jeune et malicieuse qu’il convient d’aborder avec méthode.
Aucun préalable n’étant requis, cet apprentissage comportera :
une histoire de la langue française, elle-même modelée par l’histoire de notre pays, des fiches techniques : morphologie (racines, préfixes, suffixes), sémantique (évolution du sens) et néologie (comment inventer des mots nouveaux ?), un large éventail de mots ainsi que des exercices ludiques accompagneront notre progression, deux domaines seront étudiés plus spécifiquement : les mots inspirés par le ciel et les mots de la mer.

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011151 Don Quichotte 2ème année

  • Dates des cours : 8nov-15nov-22nov-29nov-6déc-13déc-10janv-17janv-24janv-31janv-7févr-28févr
  • Heure de début du cours : 10:00
  • Heure de fin du cours : 12:00
  • Jour du cours : Vendredi
  • Intervenant : Claude DUPONT


Claude DUPONT

Don Quichotte
(Programme sur 2 ans)

Cette seconde année s’appuie sur ce qui a été évoqué en première année et sur une lecture chronologique et complète du Quichotte.
Après avoir vu comment Cervantes parcourt et interroge la littérature d’imagination de son temps, nous verrons comment, à travers d’autres aventures de ses protagonistes, il aborde la culture populaire et la littérature réaliste ; comment certains épisodes mettent en doute la réalité ; comment certaines rencontres suscitent la réflexion critique. Enfin, comment le Quichotte peut avoir une dimension « borgésienne » : remise en question des notions d’auteur, de texte et de lecteur, rapport du Livre et de la Vie, etc.
En un mot, comment le Quichotte invente le roman moderne.

Don Quichotte, Gallimard, Folio classique, nos 5157 et 5158, dir. Jean Canavaggio