021920 De Saint Pétersbourg à Moscou : Histoire et histoire des arts de la Russie et de l’URSS (XIXe s. – XXIe s.)

  • Dates des cours : 2oct-16oct-13nov-27nov-11déc-8janv-22janv-5févr-5mars-19mars-2avr-30avr
  • Heure de début du cours : 10:00
  • Heure de fin du cours : 12:00
  • Jour du cours : Mercredi
  • Intervenant : Thierry PIEL


Thierry PIEL

Sous les empereurs Paul Ier, Alexandre Ier et Nicolas Ier s’impose un néoclassicisme à la russe désigné sous le nom de « style Empire » mais au cours du XIXe siècle ne tarde pas à s’inviter un courant slavophile soucieux de renouer avec les temps médiévaux ou à tout le moins antérieur à Pierre le Grand devenus pour ceux qu’inquiètent alors les mouvements anarchistes et socialistes ceux d’une Russie sublimée.
Très endommagée lors de l’incendie qui la ravagea en 1812 durant la campagne de Russie, Moscou renaît de ses cendres au XIXe siècle développant à l’aune de Saint-Pétersbourg une architecture oscillant entre néo-classicisme, éclectisme historiciste et revival traditionaliste russe.
Les révolutions de 1917 marquent une importante rupture avec le retour du centre du pouvoir à Moscou. Le patrimoine religieux sera durant ces temps nouveaux sérieusement écorné par une politique de confiscation, voire de destruction qui culminera dans les années 1930. Paradoxalement, les courants artistiques avant-gardistes qui avaient bien accueilli le renversement de l’autocratie tsariste ne tardent pas à être condamnés par des autorités soviétiques imposant un prétendu « réalisme socialiste ». Nombre de constructions réalisées jusque dans l’après Seconde Guerre mondiale adoptent un style académique directement issu du « style Empire » du siècle précédent. Des formes et des décors dits « nationaux » sont également développées dans certaines Républiques Socialistes mêlant académisme classique et héritages artistiques médiévaux.
Avec la fin de l’U.R.S.S., les autorités politiques et religieuses de Russie, Vladimir Poutine en tête, se sont engagées dans une démarche visant délibérément à restaurer, voire rebâtir, nombre d’édifices principalement religieux détruits ou endommagés par les Soviétiques, sur fond de discours patriotique sur la Russie éternelle.

 

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