- Dates des cours : 29sept-6oct-13oct-17nov-24nov-1déc-8déc-15déc-5janv-12janv-19janv-26janv
- Heure de début du cours : 14:00
- Heure de fin du cours : 16:00
- Jour du cours : Lundi
- Intervenant : Philippe MASSON
Information: Les jours et horaires actuellement affichés correspondent à la programmation de l'année universitaire 2025-2026. Les horaires de l'année en cours restent inchangés. Pour toute question, merci de contacter le secrétariat pédagogique.
Philippe MASSON
Enseignant-Chercheur à Nantes Université, Doctorat de sociologie de l’EHESS (École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris)
Cycle 2 : Organisations et mouvements politiques
Il n’est pas nécessaire, pour s’y inscrire,
d’avoir suivi ce premier cycle de séances.
Après avoir examiné, au cours de l’année universitaire 2024-25, les questions relatives à l’opinion
politique, au vote en France et aux lignes de clivage (en particulier celle gauche/droite, ou celle
femmes/hommes) qui structurent le régime politique, le cours de cette année 2025-26 examinera de
nouvelles questions qui n’ont pas été jusqu’à présent abordées.
La problématique du cours reste la même : il s’agit de proposer une analyse sociologique et
historique du régime politique français en ce début de XXIe siècle. Les analyses relatives au vote ne
suffisent pas à caractériser et à comprendre notre régime politique. D’autres questions se posent : les
partis politiques continuent-ils à structurer le monde politique français ou sont-ils en déclin ?
L’instauration de « primaires », les débats relatifs au cumul des mandats, les luttes pour la direction
des partis et pour l’incarnation de leur représentation aux élections (en particulier l’élection
présidentielle) interrogent aussi sur la professionnalisation du politique, la division du travail en
politique, la place du charisme dans la représentation. Des élus décident finalement de ne pas se
représenter et de quitter le monde politique, esquissant ainsi une évolution qui semble s’opposer à la
professionnalisation du politique. Des mouvements sociaux jugés « imprévisibles » ont aussi émergé
et animé la vie politique ces dernières années. L’action de certains d’entre eux a été qualifiée de
« violente » interrogeant alors la place et l’usage de la violence dans l’action politique. Ce sont ces
questions et ces sujets qui seront au cœur du cours de l’année universitaire 2025-2026.
Les 12 séances traiteront des thèmes suivants :
– les partis qualifiés de « droite » semblent dominants sur l’échiquier politique français et dans les
organisations délibératives du régime politique (collectivités locales, sénat, voire assemblée
nationale), on se demandera « qu’est-ce qu’être de droite » pour un citoyen ordinaire? On examinera
cette question dans une perspective historique. On fera ainsi le lien avec le cours de l’année
précédente centré principalement sur le vote.
– comment la politique est venue au « peuple » ? Ce thème fera écho aux thèmes de l’année passée sur
la participation politique et l’opinion politique. On présentera les débats historiographiques sur cette
question.
– l’analyse comparative des notions de « champ politique » et de « monde politique ». On présentera plus
en détail ici l’analyse proposée par Pierre Bourdieu et la critique que l’on peut en faire.
– les partis politiques : on examinera, autour de ce thème, la professionnalisation du personnel
politique, l’évolution de son recrutement social, les transformations de la légitimité partisane (avec
l’instauration de « primaires »), la division du travail politique ainsi que l’analyse de certains partis
comme des institutions totales (au sens du sociologue Erving Goffman). Les partis sont généralement
dirigés par un chef et ils proposent un candidat (pas nécessairement leur chef) pour les représenter
aux élections. Cela conduit donc à s’interroger sur le charisme en politique.
– le politique prend aussi parfois la forme de mouvements sociaux, comme les « Gilets jaunes » ou « la
ZAD » qui nécessiteront donc une analyse.
– et dont on dit, parfois, qu’ils font preuve de violence. On examinera alors la question du lien entre
violence et politique. Ces mouvements sociaux disent souvent s’opposer aux élites. Que sont donc les
élites dans le monde politique ? Quelle analyse peut-on faire du « champ du pouvoir » ?