033212 Monnaie et déficit public en Europe : les critères de Maastricht à l’épreuve des faits

  • Dates des cours : 9janv-16janv-23janv-30janv-6févr-27févr-6mars-13mars-20mars-27mars-3avr-24avr
  • Heure de début du cours : 13:45
  • Heure de fin du cours : 15:45
  • Jour du cours : Jeudi
  • Intervenant : Mehmet TUNCEL


Mehmet TUNCEL

Quel peut être le lien entre les taux d’intérêt fixés par la Banque centrale européenne (BCE) et le prix des prix alimentaires dans les rayons des grandes surfaces ? Pourquoi la dette publique est-elle acceptable jusqu’à 60% du PIB et insupportable au-delà ? Qu’est-ce que la dette publique au fait, constitue-t-elle effectivement une charge pour les générations futures ?
Pour ceux qui suivent l’actualité à travers les médias et les déclarations des responsables politiques, ce sont des questions profanes à ne pas poser car les réponses semblent être évidentes : la BCE doit relever les taux d’intérêt si les prix augmentent, les gouvernements doivent éviter des déficits et des dettes excessifs.
Ce cours propose d’aller aux origines des liens supposés dans la définition des politiques monétaires dans les Traités européens pour s’interroger sur des issues hétérodoxes possibles.
Après un examen du rôle des banques dans la création de monnaie, de l’intermédiation financière et la place qu’occupe une banque centrale dans le fonctionnement d’une économie, on s’intéressera à l’évolution du cadre théorique des politiques monétaires et budgétaires dans les années quatre-vingt. Ces années Thatcher – Reagan ont marqué la définition des critères de convergence pour la monnaie unique qui sont connus comme les « critères de Maastricht », repris dans la Partie VIII du Traité sur l’Union européenne (1992) et entérinés par le Pacte de stabilité et de croissance (1997)
Force est de constater que la BCE n’a pu appliquer une telle politique monétaire qu’entre 1999 et 2001, pendant les deux années qui sont suivi sa création. Les conséquences sur l’Europe de l’éclatement de la bulle spéculative des nouvelles technologies ont nécessité une redéfinition des indicateurs suivis pour la politique monétaire entre 2001 et 2007. La crise des subprimes de 2008 a conduit la BCE a appliquer des politiques « non conventionnelles » et à détourner le Traité européen qui interdit tout financement direct des gouvernements et des administrations pour financer les dépenses publiques accrues.
Le cours ne nécessite aucune formation préalable en économie mais un intérêt à l’actualité européenne et économique.

Programme des séances à titre indicatif :

Mécanismes de l’économie (formation et partage de la valeur, activité économique et emploi)
Monnaie, banques, banques centrales
Politiques économiques des Trente glorieuses
Années quatre – vingt : changement de paradigme
Émergence des critères de convergence, lancement de l’euro
La BCE : orthodoxie (1999 – 2001)
La BCE : tâtonnement (2001 – 2007)
La BCE : gestion de la crise de subprimes (2007 – 2012) et de la crise sanitaire (2020 – 2022)
La BCE : retour à l’orthodoxie ? (depuis été 2022)

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