021920 De Kiev à Moscou Histoire et histoire des arts de la Russie (Xe s. – XVIIe s.)

  • Dates des cours : 4oct-18oct-15nov-29nov-13déc-10janv-24janv-7févr-21févr-20mars-3avr-17avr
  • Heure de début du cours : 10:00
  • Heure de fin du cours : 12:00
  • Jour du cours : Mercredi
  • Intervenant : Thierry PIEL


Thierry PIEL

I Le baptême de Vladimir, genèse d’un premier art russe

II Sous le joug des Tatars, un second âge d’or artistique médiéval

III La troisième Rome de Philothée, naissance d’une capitale

IV Aux confins de l’Europe, la Sainte Russie d’Alexis

RÉSUMÉ

En se faisant baptiser en 988, le Grand-Prince de Kiev, Vladimir tourne une nouvelle page de cette épopée varègue commencée un siècle et demi plus tôt entre les rives de la mer  Baltique et celles du lac Ladoga, tout au nord de l’actuelle Russie. Au fil du temps ces marchands et guerriers vikings originaires pour la plupart des terres suédoises s’imposèrent dans un vaste espace compris entre mer Blanche et mer Noire poussant l’audace jusqu’à venir assiéger Constantinople. Avec Vladimir naît la Rus de Kiev, une fédération de principautés théoriquement coiffée par le Grand-Prince et le métropolite de Kiev où se dressait la cathédrale Sainte-Sophie élevée en 1037 par le Grand-Prince Iaroslav le Sage. L’affaiblissement politique des Grands-Princes de Kiev favorise l’essor d’un art russe qui tend à se libérer de ses modèles byzantins. La République de Novgorod et la principauté de Vladimir-Souzdal se distinguent tout particulièrement dans ce domaine.

Sur les ruines de la Rous kiévienne, détruite en 1240 par les troupes mongoles de Batu petit-fils de Gengis Khan, émerge dans la seconde moitié du XIIIe siècle un centre politique promis à un grand avenir, la principauté de Moscou. À la fin du XVe siècle, sous le règne de son grand-prince Ivan III, Moscou devient la capitale d’un État aux aspirations impériales. La venue d’architectes italiens pour réaménager le Kremlin, palais et forteresse princière de la grande-principauté de Moscou, accompagne ce moment qui voit la Russie se libérer du joug mongol tout en se revendiquant l’héritière ultime du défunt empire Byzantin. C’est à Ivan le Terrible que reviendra la décision de se désigner en 1547 comme tsar (césar) de toutes les Russies. De cette période Moscou, ville aux maisons en bois, conserve de nombreux édifices religieux réalisés pour la plupart en brique. Passé le temps des troubles (1584-1612) la Russie connaît un nouvel âge d’or architectural intégrant certains décors occidentaux, un mouvement qui culmine à la fin du siècle avec le Baroque Narychkine.

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021930 De Moscou à Saint Petersbourg Histoire et histoire des arts de la Russie (XVIIIe s. – XXe s.)

  • Dates des cours : 11oct-8nov-22nov-6déc-20déc-17janv-31janv-14févr-13mars-27mars-10avr-15mai
  • Heure de début du cours : 10:00
  • Heure de fin du cours : 12:00
  • Jour du cours : Mercredi
  • Intervenant : Thierry PIEL


Thierry PIEL

Saint-Petersbourg, la ville de Pierre ; Arsenal et capitale

II L’embellisement baroque d’une capitale ; Elisabeth et Catherine

III L’embellissement néo-classique d’une capitale ; Catherine, Paul et Alexandre

IV Saint-Petersbourg versus Moscou ; un XIXe s. entre éclectisme et slavophilie

RÉSUMÉ

À l’orée du XVIIIe siècle, animé par une irrépressible volonté de modernisation de l’empire Russe, le tsar Pierre le Grand fonde sur l’estuaire de la Neva, un arsenal qui devient la nouvelle capitale de l’Empire. Cette ville de pierre, Saint-Pétersbourg, va s’imposer désormais comme la vitrine occidentale de la Russie, tout particulièrement sous les règnes des impératrices Élisabeth Ière et Catherine II puis des empereurs Paul Ier et Alexandre Ier s’imprégnant des influences artistiques occidentales du moment, baroque et néo-classique.

Demeurant la ville du couronnement impérial, Moscou voit sortir de terre à sa périphérie de somptueux palais semblables à ceux de la capitale, contrastant avec un paysage urbain où les habitations en bois demeuraient prépondérantes. Très endommagée lors de l’incendie qui la ravagea en 1812 lors de la campagne de Russie, Moscou renaît de ses cendres au XIXe siècle développant à l’aune de Saint-Pétersbourg une architecture oscillant entre néo-classicisme, éclectisme historiciste et revival traditionaliste russe.

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021950 Histoire et chansons françaises

  • Dates des cours : 18nov-16déc-13janv-10févr-16mars-30mars
  • Heure de début du cours : 10:00
  • Heure de fin du cours : 12:00
  • Jour du cours : Samedi
  • Intervenant : Jean GUIFFAN


Jean GUIFFAN

La chanson française au début de la Ve république (1958-1963)
Au début de la Ve République, la chanson française continue à bien se porter, résistant aux invasions anglo-américaines, avec de nouveaux auteurs-compositeurs comme Serge Gainsbourg, Barbara, Bobby Lapointe, Hugues Aufray, Alain Barrière, Jean Ferrat… qui s’ajoutent aux valeurs sûres comme Georges Brassens, Charles Aznavour, Jacques Brel, etc, toujours en piste…

Après une courte présentation de chaque année étudiée, les participants sont appelés à interpréter les chansons choisies dont le texte leur est distribué, l’historien les accompagnant au piano.

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021955 Blues et jazz : reflets de l’histoire sociale et politique des Africains-Américains

  • Dates des cours : 5oct-12oct-19oct-9nov-16nov-23nov-30nov-7déc-14déc-21déc-11janv-18janv
  • Heure de début du cours : 13:30
  • Heure de fin du cours : 15:00
  • Jour du cours : Jeudi
  • Intervenant : Jean-Marc BARTNIK


Jean-Marc BARTNIK

Connaitre les contextes historiques et géographiques dans lesquels se sont développés le blues et le jazz.
En arrivant en Amérique, les esclaves déportés d’Afrique, plongés dans une société puritaine et rationaliste, perdent leur identité culturelle. Peu à peu, ils réinventent un langage musical, qui les accompagne au quotidien ( travail, église, fêtes…). Rapidement le blues et le jazz se différencient en fonction des régions et de l’évolution de la communauté afro-américaine. Ces styles expriment leur colère, leur volonté d’assimilation et aussi leur désillusion.

  • Plantations et esclavage
  • La ségrégation dans le sud
  • Naissances du blues et diversification des styles
  • Le jazz d’avant guerre
  • La révolution bebop
  • Remarquable destin du blues du Delta
  • Free jazz et black power
  • Quelques musiciens remarquables : Duke Ellington, Charlie Parker, Miles Davis, Sun Ra

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021960 Ouvriers et paysans de Loire-Atlantique Cycle 1

  • Dates des cours : 6nov-13nov-20nov-27nov-4déc-11déc
  • Heure de début du cours : 10:00
  • Heure de fin du cours : 11:30
  • Jour du cours : Lundi
  • Intervenant : Christophe PATILLON


Christophe PATILLON

Faire connaître la richesse de l’histoire sociale de la Loire-Atlantique et de l’Ouest en partant de luttes et d’événements marquants. A noter : les cycles sont indépendants les uns des autres et aucune connaissance en histoire sociale n’est requise !

  • 1833, les typographes nantais et la défense du métier. En mai 1833, soixante-quinze ouvriers imprimeurs soutiennent par la plume le projet porté par quelques-uns d’entre eux de faire reconnaître par les autorités une association philanthropique… mais qui ne cache pas pour autant sa nature revendicative. Elle fut pour certains le premier syndicat créé en France. Disons, plus humblement, qu’elle a ouvert avec d’autres les chemins de l’émancipation collective des travailleurs.
  • La fin des « anarchos » : Nantes et la grève des dockers (1907). Du fait de l’irrégularité du trafic portuaire, le travail des dockers est marqué par la précarité à Nantes, comme dans tous les ports du monde. Les dockers constituent un véritable prolétariat en haillons… qui veut cesser de l’être. Le conflit de 1907 lui en offre l’occasion.
  • La décennie noire du syndicalisme (1922-1935). La CGT sort déchirée de la Première Guerre mondiale, et les conflits internes ont raison d’elle. La minorité révolutionnaire fonde la CGT-Unitaire en 1921 persuadée que la révolution est à l’ordre du jour. Commence alors une période sombre pour le mouvement ouvrier…
  • « Ils ont tué Rigollet ! » : 1955, une révolte ouvrière en Basse-Loire. Le conflit de 1955 occupe une place à part dans l’histoire sociale de la Loire-Atlantique par sa durée et sa dureté. Six mois durant, à Saint-Nazaire puis à Nantes, il a remis la classe ouvrière au coeur de l’actualité politique et sociale.
  • 1969, Guichard au Dresny : un ministre dans la boue. Nous sommes le 16 novembre 1969. Au Dresny, on s’affaire pour recevoir un ministre, en l’occurrence Olivier Guichard, baron du gaullisme. Le député-ministre a prévenu que son passage serait rapide : trente minutes pas plus, car il est attendu à Nantes. Il ne se doutait pas qu’un groupe de jeunes paysans avait un autre programme en tête.
  • Le baroud d’honneur : les dockers et la grève de 1991-1992. Le 20 août 1947, les parlementaires votent, sans discussion et dans l’urgence, la réforme de l’organisation du travail dans la manutention portuaire que lui soumet le gouvernement Ramadier. Le 6 septembre 1947, la loi est promulguée. Elle dote enfin le docker d’un statut sécurisant son intermittence, l’arrachant en somme à la précarité. Son maintien est au coeur du conflit social des 1991.

N’hésitez pas à visiter la bibliothèque du Centre d’histoire du travail (RDC du bâtiment Ateliers et Chantiers de Nantes). L’emprunt d’ouvrages y est possible gratuitement.

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021961 Ouvriers et paysans de Loire-Atlantique – Cycle 2

  • Dates des cours : 15janv-22janv-29janv-5févr-12févr-19févr
  • Heure de début du cours : 10:00
  • Heure de fin du cours : 11:30
  • Jour du cours : Lundi
  • Intervenant : Christophe PATILLON


Christophe PATILLON

Faire connaître la richesse de l’histoire sociale de la Loire-Atlantique et de l’Ouest en partant de luttes et d’événements marquants. A noter : les cycles sont indépendants les uns des autres et aucune connaissance en histoire sociale n’est requise !

  • Les vignerons et les « rouges » (1891-1914). Dans un courrier de décembre 1891, le socialiste Brunellière écrit à son ami Augustin Hamon : « Les syndicats de vignerons ont été organisés par des délégués de l’Union syndicale de Nantes et par moi. (…) Le Progrès, journal opportuniste, prétend que c’est l’organisation d’une nouvelle jacquerie. C’est ce qui arrivera si les propriétaires veulent voler leurs colons et leurs fermiers. » Les vignerons, menacés par leurs propriétaires et le phylloxéra, sont en colère et le font entendre sur ces terres réactionnaires.
  • Les coopératives et la loi du marché (1920-1940). Le 23 avril 1934, la Banque des coopératives de France, forte de douze agences régionales dont l’une fixée à Nantes, dépose son bilan. Comment expliquer une telle faillite ? Certains y voient une funeste conséquence de la crise économique  de 1929 mais d’autres pointent la politique irresponsable de dirigeants coopératifs…
  • Les grèves de 1953 en Loire-Atlantique. « Les travailleurs ne viennent pas dans vos réunions, c’est vrai ; encore faut-il que vous en recherchiez les raisons, mais n’oubliez pas que, malgré cela, les travailleurs ruminent. » Le militant qui tient ces propos en février 1953 n’est pas un inconnu. Il se nomme Benoît Frachon. Il ne sait pas que l’été venu, une grève massive va toucher la fonction publique, mais pas seulement. En Loire-Atlantique, les métallos sont aussi de la partie. Retour sur une page méconnue de l’histoire sociale nationale.
  • Mai 1968, Nantes s’embrase. « La Commune de Nantes », tel est le titre du livre que Yannick Guin consacre au mouvement de mai-juin 1968 à Nantes. La référence au mouvement parisien de 1871  est osée, certes, mais elle rappelle que le  « Mai nantais » fut exceptionnel, fruit d’une histoire sociale dont les caractéristiques essentielles ne se retrouvèrent nulle part ailleurs.
  • Les paysans contre l’agrobusiness : histoire de veaux et d’hormones. Souvenez-vous : c’était le temps où les escalopes de veau achetées au supermarché rapetissaient comme par magie le temps d’une cuisson. En septembre 1980, ce veau qui fond dans la poêle est l’objet de toutes les attentions. On le savait sans intérêt gustatif, on le soupçonne dorénavant d’être dangereux pour la santé…
  • Chantelle 1981 : la colère des petites mains. Chantelle est une  société textile créée en 1876 par un ingénieur parisien, Auguste Gamichon, qui a mis au point une machine permettant de fabriquer un tricot élastique, produit alors très innovant. Un siècle plus tard, il établit une usine à Saint-Herblain. Et c’est ici que des ouvrières sont se révolter contre les cadences qu’on leur impose et un management vexatoire.

N’hésitez pas à visiter la bibliothèque du Centre d’histoire du travail (RDC du bâtiment Ateliers et Chantiers de Nantes). L’emprunt d’ouvrages y est possible gratuitement.

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021962 Ouvriers et paysans de Loire-Atlantique – Cycle 3

  • Dates des cours : 11mars-18mars-25mars-8avr-15avr-13mai
  • Heure de début du cours : 10:00
  • Heure de fin du cours : 11:30
  • Jour du cours : Lundi
  • Intervenant : Christophe PATILLON


Christophe PATILLON

Faire connaître la richesse de l’histoire sociale de la Loire-Atlantique et de l’Ouest en partant de luttes et d’événements marquants. A noter : les cycles sont indépendants les uns des autres et aucune connaissance en histoire sociale n’est requise !

  • Batignolles, 1971 : une grève marquée par l’esprit de Mai-68Pour beaucoup, l’industrie nantaise, « c’est la Navale ». Ils en oublieraient qu’à la sortie de la Première Guerre mondiale, à l’est de la ville, au milieu des tenues maraîchères, la Société Batignolles-Châtillon fit construire une usine moderne destinée à la fabrication de locomotives, et trois cités destinées au personnel. En 1971, une grève secoue cette usine à la réputation très « rouge », dans laquelle de jeunes ouvriers gauchistes ont pris leurs quartiers…
  • Le salaire de la traite : la guerre du lait (1972). Au printemps 1972, l’Ouest de la France connaît un mouvement social d’ampleur porté par les producteurs de lait contre la politique laitière menée à la fois par Bruxelles et par les industriels. Le fait que les paysans en colère s’en prennent aux laiteries privées et à leurs coopératives en dit long sur la fracture du monde paysan.
  • Passay, 1907 : les pêcheurs se rebellent. La grève de 1907 est un moment fort de l’histoire de Passay, le village de pêcheurs du Lac de Grandlieu. D’abord parce que ce combat souligne la volonté du syndicalisme de sortir des centres ouvriers urbains. Ensuite parce qu’en mettant fin à une situation quasi-féodale, elle permet la création de deux coopératives qui survivront des décennies.
  • Saint-Nazaire, 1957 : la Navale s’enflamme. Le 24 octobre 1957, la direction des chantiers est envahie par 300 travailleurs, des fenêtres sont brisées, des bureaux saccagés, du matériel lancé par les fenêtres. Les Nazairiens pensent revivre les événements de 1955. Mais deux ans ont passé et l’unité syndicale n’est plus au rendez-vous.
  • Du conflit trignacais au congrès de la FNS : la grève générale de 1894. Le petit bourg rural et paisible de Trignac est devenu dans les années 1890 un bourg ouvrier important mais économiquement fragile. En 1894, les ouvriers se lancent dans un conflit social d’ampleur  à l’heure où les syndicalistes se déchirent sur la question de la grève générale.
  • La Révolution russe et le mouvement ouvrier de Loire-Inférieure (1917-1921). Nous sommes en 1917, la guerre a trois ans et l’Union sacrée, du plomb dans l’aile. Le mouvement ouvrier local, surveillé de près par les autorités, sort très lentement du silence.  Les temps sont-ils à la révolution comme en Russie ?

N’hésitez pas à visiter la bibliothèque du Centre d’histoire du travail (RDC du bâtiment Ateliers et Chantiers de Nantes). L’emprunt d’ouvrages y est possible gratuitement.

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021964 Les ouvrières aux XIX-XXe siècles : des ouvriers comme les autres ?

  • Dates des cours : 15janv-22janv-29janv-5févr
  • Heure de début du cours : 14:00
  • Heure de fin du cours : 16:00
  • Jour du cours : Lundi
  • Intervenant : Dominique LOISEAU


Dominique LOISEAU

Elles sont moins présentes dans la mémoire collective. Elles ont des points communs avec les ouvriers dans leur vie professionnelle, mais aussi une singularité, celle de femmes au travail.

Accompagnées de photos ou gravures, les 4 séances aborderont ces thèmes transversaux :
– réalité et légitimité des ouvrières au XIXe
– comment la division sexuelle du travail impose une remise en question de la réflexion classique en termes d’emploi, de qualification, de trajectoires sociales
– syndicalisation et luttes des ouvrières
– conditions de travail
– y a-t-il pour elles un avant et un après 1968 ?

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021965 Ouvriers de Loire-Atlantique (et d’à côté…) – Cycle 4

  • Dates des cours : 15janv-22janv-29janv-5févr-12févr-19févr
  • Heure de début du cours : 13:30
  • Heure de fin du cours : 15:00
  • Jour du cours : Lundi
  • Intervenant : Christophe PATILLON


Christophe PATILLON

Faire connaître la richesse de l’histoire sociale de la Loire-Atlantique et de l’Ouest en partant de luttes et d’événements marquants. A noter : les cycles sont indépendants les uns des autres et aucune connaissance en histoire sociale n’est requise !

  • La « Liberté libre » et les « trublions téléguidés » : ERAM face à la CFTC-CFDT (1962-1972). Chez ERAM, on ne supporte les syndicats que s’ils sont dociles, et gare aux travailleurs qui tenteraient de s’émanciper de la férule patronale ! Les syndicalistes chrétiens de la CFTC-CFDT l’apprennent à leurs dépens lors de deux conflits sociaux, en 1962 et 1972. 
  • Les probes et les lâches : les lithographes en lutte (1903). Après avoir pesé longuement le pour et le contre, les lithographes nantais se lancent dans la grève pour un aménagement de leur temps de travail afin d’éviter le chômage à la morte-saison. Ils se pensent forts et unis, mais déchantent vite : traîtres et faux-frères se sont glissés dans leurs rangs.
  • La Contemporaine : premiers pas d’une coopérative atypique (1975-1980). En 1975, une poignée de travailleurs insatisfaits se lance dans l’aventure coopérative et crée l’imprimerie La Contemporaine. Comme beaucoup d’autres coopératives créées à l’époque, ce projet  est porté par l’esprit revendicatif du printemps 1968 : l’expérimentation sociale, la volonté de mettre en pratique (et donc à l’épreuve) ses convictions politiques et éthiques sont à l’ordre du jour. Ils veulent travailler autrement, prouver que c’est possible sur la durée, et inscrivent leur projet économique « dans la perspective d’une société de type socialiste où le capital et le profit ne sont pas le moteur. »
  • Une décennie pour rien ? L’UD CFDT de Mayenne et le défi de l’implantation syndicale (1969-1981). « Il y a plus de têtes de vaches qu’il y a d’habitants, et encore quand je parle de vaches, je parle bien des bovins, et je ne compte pas les patrons. » Nous sommes en novembre 1981, dans le cadre du 8e congrès de l’Union régionale CFDT des Pays-de-la-Loire. En quelques mots, un syndicaliste a mis en avant les caractéristiques d’un territoire peu accueillant pour le mouvement ouvrier : la Mayenne demeure une terre agricole et les patrons mayennais ne sont guère portés au dialogue social..
  • La délocalisation, une arme antisyndicale : le cas d’UGECO. « C’est la première fois à Nantes que l’on voit une usine fermer ses portes, pratiquement après une grève, et aller s’installer ailleurs. » Ces mots sont issus d’un long article que L’Eclair consacre le 22 septembre 1972 à cette entreprise nantaise de confection. En effet, après une très longue grève, la direction décide de se « restructurer » abandonnant le coeur de Nantes pour la campagne verdoyante (Sainte-Pazanne) et le bord de mer (Guérande).
  • Les OS du clavier se rebiffent : la grève des dactylocodeuses de l’INSEE (1980-1981). L’INSEE les avait recrutées au début des années 1970 car elles offraient toutes les garanties : elles étaient femmes, jeunes, dociles et destinées à le rester grâce à un management autoritaire et paternaliste. En 1980, les « petites mains » se révoltent et font entendre pour la première fois leurs voix de travailleuses et de femmes. 

N’hésitez pas à visiter la bibliothèque du Centre d’histoire du travail (RDC du bâtiment Ateliers et Chantiers de Nantes). L’emprunt d’ouvrages y est possible gratuitement.

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021969 Les classes laborieuses au XIXe siècle. Représentations et réalité historique.

  • Dates des cours : 5oct-12oct-19oct-9nov-16nov-23nov-30nov-7déc-14déc-21déc-11janv-18janv
  • Heure de début du cours : 14:00
  • Heure de fin du cours : 16:00
  • Jour du cours : Jeudi
  • Intervenant : Daniel GUYON


Daniel GUYON

Il s'agit du même cours que l'an dernier.

Les classes laborieuses, pendant la Révolution industrielle, étaient surtout constituées de travailleurs manuels. Cette société en voie de prolétarisation a été décrite et analysée par des écrivains, artistes, journalistes, médecins, hommes politiques, historiens, idéologues du XIXème siècle … Mais avec des approches différentes.  Ces représentations du peuple peuvent donc être comparées. L’historien, du fait de sa démarche rigoureuse devrait permettre de trancher. Cependant, l’approche historique évolue avec le temps, selon les contextes politiques et la disponibilité des archives. En témoignent  les manuels scolaires du XIXème siècle en général, et les travaux d’historiens des XIXe et XXe siècle en particulier.

Comment le peuple est-il perçu par la bourgeoisie ? Quelle image a-t-il de lui-même ? Ce sont ces représentations qui prévalent dans l’imaginaire collectif au travers des romans, gravures, tableaux qui nous sont parvenus. Et plus rarement au travers de témoignages issus des classes populaires elles-mêmes. Le pathos, le mélodrame ont permis de sensibiliser l’opinion publique. La réalité quantitative des enquêtes sociales, des travaux d’historiens et de certains idéologues permet de voir ce qui, au delà de l’émotion, est la réalité du quotidien des classes laborieuses au XIXe siècle.

Le cours comprendra trois parties. Nous verrons d’abord que les écrivains et artistes sont à la fois des témoins et des acteurs de leur époque. Témoins, dans la mesure où ils prennent les classes populaires comme sujet, et acteurs car ils dénoncent la misère et l’exploitation. Puis nous aborderons le thème de la ségrégation socio-spatiale et son effet sur les mentalités. Enfin nous mentionnerons la prise de conscience de la paupérisation et les remèdes qui ont été proposés. Plusieurs thèmes seront examinés : l’homme et la machine, le travail en usine et à la mine, l’exode rural, la pauvreté, le travail des enfants, les revendications sociales, la ségrégation et les discriminations, la condition féminine, la violence, la vie de famille, les problèmes de logement, le remodelage urbain,  l’hygiène et la santé, l’éducation …  Parmi les écrivains et artistes « invités » nous retrouverons : Louise Michel, Colette, Aurore Dupin (George Sand), Berthe Morisot, Suzanne Valadon, Victor Hugo, Honoré de Balzac, Emile Zola, Eugène Sue, Jules Vallès, Charles Dickens, Jack London, Hector Malot, Fédor Dostoïevski, Gustave Courbet, Eugène Delacroix, Gustave Caillebotte, Edgar Degas, Gustave Doré …

Le sujet sera traité à partir d’extraits de films et de romans, d’oeuvres artistiques et de gravures, de photos, d’analyses de spécialistes dans différents domaines. Le cours sera interactif, et laissera donc une large part aux interventions des participants qui pourront faire part de leurs lectures et de leurs commentaires.

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