021960 Ouvriers et paysans de Loire-Atlantique Cycle 1

  • Dates des cours : 6nov-13nov-20nov-27nov-4déc-11déc
  • Heure de début du cours : 10:00
  • Heure de fin du cours : 11:30
  • Jour du cours : Lundi
  • Intervenant : Christophe PATILLON


Christophe PATILLON

Faire connaître la richesse de l’histoire sociale de la Loire-Atlantique et de l’Ouest en partant de luttes et d’événements marquants. A noter : les cycles sont indépendants les uns des autres et aucune connaissance en histoire sociale n’est requise !

  • 1833, les typographes nantais et la défense du métier. En mai 1833, soixante-quinze ouvriers imprimeurs soutiennent par la plume le projet porté par quelques-uns d’entre eux de faire reconnaître par les autorités une association philanthropique… mais qui ne cache pas pour autant sa nature revendicative. Elle fut pour certains le premier syndicat créé en France. Disons, plus humblement, qu’elle a ouvert avec d’autres les chemins de l’émancipation collective des travailleurs.
  • La fin des « anarchos » : Nantes et la grève des dockers (1907). Du fait de l’irrégularité du trafic portuaire, le travail des dockers est marqué par la précarité à Nantes, comme dans tous les ports du monde. Les dockers constituent un véritable prolétariat en haillons… qui veut cesser de l’être. Le conflit de 1907 lui en offre l’occasion.
  • La décennie noire du syndicalisme (1922-1935). La CGT sort déchirée de la Première Guerre mondiale, et les conflits internes ont raison d’elle. La minorité révolutionnaire fonde la CGT-Unitaire en 1921 persuadée que la révolution est à l’ordre du jour. Commence alors une période sombre pour le mouvement ouvrier…
  • « Ils ont tué Rigollet ! » : 1955, une révolte ouvrière en Basse-Loire. Le conflit de 1955 occupe une place à part dans l’histoire sociale de la Loire-Atlantique par sa durée et sa dureté. Six mois durant, à Saint-Nazaire puis à Nantes, il a remis la classe ouvrière au coeur de l’actualité politique et sociale.
  • 1969, Guichard au Dresny : un ministre dans la boue. Nous sommes le 16 novembre 1969. Au Dresny, on s’affaire pour recevoir un ministre, en l’occurrence Olivier Guichard, baron du gaullisme. Le député-ministre a prévenu que son passage serait rapide : trente minutes pas plus, car il est attendu à Nantes. Il ne se doutait pas qu’un groupe de jeunes paysans avait un autre programme en tête.
  • Le baroud d’honneur : les dockers et la grève de 1991-1992. Le 20 août 1947, les parlementaires votent, sans discussion et dans l’urgence, la réforme de l’organisation du travail dans la manutention portuaire que lui soumet le gouvernement Ramadier. Le 6 septembre 1947, la loi est promulguée. Elle dote enfin le docker d’un statut sécurisant son intermittence, l’arrachant en somme à la précarité. Son maintien est au coeur du conflit social des 1991.

N’hésitez pas à visiter la bibliothèque du Centre d’histoire du travail (RDC du bâtiment Ateliers et Chantiers de Nantes). L’emprunt d’ouvrages y est possible gratuitement.

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021961 Ouvriers et paysans de Loire-Atlantique – Cycle 2

  • Dates des cours : 15janv-22janv-29janv-5févr-12févr-19févr
  • Heure de début du cours : 10:00
  • Heure de fin du cours : 11:30
  • Jour du cours : Lundi
  • Intervenant : Christophe PATILLON


Christophe PATILLON

Faire connaître la richesse de l’histoire sociale de la Loire-Atlantique et de l’Ouest en partant de luttes et d’événements marquants. A noter : les cycles sont indépendants les uns des autres et aucune connaissance en histoire sociale n’est requise !

  • Les vignerons et les « rouges » (1891-1914). Dans un courrier de décembre 1891, le socialiste Brunellière écrit à son ami Augustin Hamon : « Les syndicats de vignerons ont été organisés par des délégués de l’Union syndicale de Nantes et par moi. (…) Le Progrès, journal opportuniste, prétend que c’est l’organisation d’une nouvelle jacquerie. C’est ce qui arrivera si les propriétaires veulent voler leurs colons et leurs fermiers. » Les vignerons, menacés par leurs propriétaires et le phylloxéra, sont en colère et le font entendre sur ces terres réactionnaires.
  • Les coopératives et la loi du marché (1920-1940). Le 23 avril 1934, la Banque des coopératives de France, forte de douze agences régionales dont l’une fixée à Nantes, dépose son bilan. Comment expliquer une telle faillite ? Certains y voient une funeste conséquence de la crise économique  de 1929 mais d’autres pointent la politique irresponsable de dirigeants coopératifs…
  • Les grèves de 1953 en Loire-Atlantique. « Les travailleurs ne viennent pas dans vos réunions, c’est vrai ; encore faut-il que vous en recherchiez les raisons, mais n’oubliez pas que, malgré cela, les travailleurs ruminent. » Le militant qui tient ces propos en février 1953 n’est pas un inconnu. Il se nomme Benoît Frachon. Il ne sait pas que l’été venu, une grève massive va toucher la fonction publique, mais pas seulement. En Loire-Atlantique, les métallos sont aussi de la partie. Retour sur une page méconnue de l’histoire sociale nationale.
  • Mai 1968, Nantes s’embrase. « La Commune de Nantes », tel est le titre du livre que Yannick Guin consacre au mouvement de mai-juin 1968 à Nantes. La référence au mouvement parisien de 1871  est osée, certes, mais elle rappelle que le  « Mai nantais » fut exceptionnel, fruit d’une histoire sociale dont les caractéristiques essentielles ne se retrouvèrent nulle part ailleurs.
  • Les paysans contre l’agrobusiness : histoire de veaux et d’hormones. Souvenez-vous : c’était le temps où les escalopes de veau achetées au supermarché rapetissaient comme par magie le temps d’une cuisson. En septembre 1980, ce veau qui fond dans la poêle est l’objet de toutes les attentions. On le savait sans intérêt gustatif, on le soupçonne dorénavant d’être dangereux pour la santé…
  • Chantelle 1981 : la colère des petites mains. Chantelle est une  société textile créée en 1876 par un ingénieur parisien, Auguste Gamichon, qui a mis au point une machine permettant de fabriquer un tricot élastique, produit alors très innovant. Un siècle plus tard, il établit une usine à Saint-Herblain. Et c’est ici que des ouvrières sont se révolter contre les cadences qu’on leur impose et un management vexatoire.

N’hésitez pas à visiter la bibliothèque du Centre d’histoire du travail (RDC du bâtiment Ateliers et Chantiers de Nantes). L’emprunt d’ouvrages y est possible gratuitement.

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021962 Ouvriers et paysans de Loire-Atlantique – Cycle 3

  • Dates des cours : 11mars-18mars-25mars-8avr-15avr-13mai
  • Heure de début du cours : 10:00
  • Heure de fin du cours : 11:30
  • Jour du cours : Lundi
  • Intervenant : Christophe PATILLON


Christophe PATILLON

Faire connaître la richesse de l’histoire sociale de la Loire-Atlantique et de l’Ouest en partant de luttes et d’événements marquants. A noter : les cycles sont indépendants les uns des autres et aucune connaissance en histoire sociale n’est requise !

  • Batignolles, 1971 : une grève marquée par l’esprit de Mai-68Pour beaucoup, l’industrie nantaise, « c’est la Navale ». Ils en oublieraient qu’à la sortie de la Première Guerre mondiale, à l’est de la ville, au milieu des tenues maraîchères, la Société Batignolles-Châtillon fit construire une usine moderne destinée à la fabrication de locomotives, et trois cités destinées au personnel. En 1971, une grève secoue cette usine à la réputation très « rouge », dans laquelle de jeunes ouvriers gauchistes ont pris leurs quartiers…
  • Le salaire de la traite : la guerre du lait (1972). Au printemps 1972, l’Ouest de la France connaît un mouvement social d’ampleur porté par les producteurs de lait contre la politique laitière menée à la fois par Bruxelles et par les industriels. Le fait que les paysans en colère s’en prennent aux laiteries privées et à leurs coopératives en dit long sur la fracture du monde paysan.
  • Passay, 1907 : les pêcheurs se rebellent. La grève de 1907 est un moment fort de l’histoire de Passay, le village de pêcheurs du Lac de Grandlieu. D’abord parce que ce combat souligne la volonté du syndicalisme de sortir des centres ouvriers urbains. Ensuite parce qu’en mettant fin à une situation quasi-féodale, elle permet la création de deux coopératives qui survivront des décennies.
  • Saint-Nazaire, 1957 : la Navale s’enflamme. Le 24 octobre 1957, la direction des chantiers est envahie par 300 travailleurs, des fenêtres sont brisées, des bureaux saccagés, du matériel lancé par les fenêtres. Les Nazairiens pensent revivre les événements de 1955. Mais deux ans ont passé et l’unité syndicale n’est plus au rendez-vous.
  • Du conflit trignacais au congrès de la FNS : la grève générale de 1894. Le petit bourg rural et paisible de Trignac est devenu dans les années 1890 un bourg ouvrier important mais économiquement fragile. En 1894, les ouvriers se lancent dans un conflit social d’ampleur  à l’heure où les syndicalistes se déchirent sur la question de la grève générale.
  • La Révolution russe et le mouvement ouvrier de Loire-Inférieure (1917-1921). Nous sommes en 1917, la guerre a trois ans et l’Union sacrée, du plomb dans l’aile. Le mouvement ouvrier local, surveillé de près par les autorités, sort très lentement du silence.  Les temps sont-ils à la révolution comme en Russie ?

N’hésitez pas à visiter la bibliothèque du Centre d’histoire du travail (RDC du bâtiment Ateliers et Chantiers de Nantes). L’emprunt d’ouvrages y est possible gratuitement.

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021965 Ouvriers de Loire-Atlantique (et d’à côté…) – Cycle 4

  • Dates des cours : 15janv-22janv-29janv-5févr-12févr-19févr
  • Heure de début du cours : 13:30
  • Heure de fin du cours : 15:00
  • Jour du cours : Lundi
  • Intervenant : Christophe PATILLON


Christophe PATILLON

Faire connaître la richesse de l’histoire sociale de la Loire-Atlantique et de l’Ouest en partant de luttes et d’événements marquants. A noter : les cycles sont indépendants les uns des autres et aucune connaissance en histoire sociale n’est requise !

  • La « Liberté libre » et les « trublions téléguidés » : ERAM face à la CFTC-CFDT (1962-1972). Chez ERAM, on ne supporte les syndicats que s’ils sont dociles, et gare aux travailleurs qui tenteraient de s’émanciper de la férule patronale ! Les syndicalistes chrétiens de la CFTC-CFDT l’apprennent à leurs dépens lors de deux conflits sociaux, en 1962 et 1972. 
  • Les probes et les lâches : les lithographes en lutte (1903). Après avoir pesé longuement le pour et le contre, les lithographes nantais se lancent dans la grève pour un aménagement de leur temps de travail afin d’éviter le chômage à la morte-saison. Ils se pensent forts et unis, mais déchantent vite : traîtres et faux-frères se sont glissés dans leurs rangs.
  • La Contemporaine : premiers pas d’une coopérative atypique (1975-1980). En 1975, une poignée de travailleurs insatisfaits se lance dans l’aventure coopérative et crée l’imprimerie La Contemporaine. Comme beaucoup d’autres coopératives créées à l’époque, ce projet  est porté par l’esprit revendicatif du printemps 1968 : l’expérimentation sociale, la volonté de mettre en pratique (et donc à l’épreuve) ses convictions politiques et éthiques sont à l’ordre du jour. Ils veulent travailler autrement, prouver que c’est possible sur la durée, et inscrivent leur projet économique « dans la perspective d’une société de type socialiste où le capital et le profit ne sont pas le moteur. »
  • Une décennie pour rien ? L’UD CFDT de Mayenne et le défi de l’implantation syndicale (1969-1981). « Il y a plus de têtes de vaches qu’il y a d’habitants, et encore quand je parle de vaches, je parle bien des bovins, et je ne compte pas les patrons. » Nous sommes en novembre 1981, dans le cadre du 8e congrès de l’Union régionale CFDT des Pays-de-la-Loire. En quelques mots, un syndicaliste a mis en avant les caractéristiques d’un territoire peu accueillant pour le mouvement ouvrier : la Mayenne demeure une terre agricole et les patrons mayennais ne sont guère portés au dialogue social..
  • La délocalisation, une arme antisyndicale : le cas d’UGECO. « C’est la première fois à Nantes que l’on voit une usine fermer ses portes, pratiquement après une grève, et aller s’installer ailleurs. » Ces mots sont issus d’un long article que L’Eclair consacre le 22 septembre 1972 à cette entreprise nantaise de confection. En effet, après une très longue grève, la direction décide de se « restructurer » abandonnant le coeur de Nantes pour la campagne verdoyante (Sainte-Pazanne) et le bord de mer (Guérande).
  • Les OS du clavier se rebiffent : la grève des dactylocodeuses de l’INSEE (1980-1981). L’INSEE les avait recrutées au début des années 1970 car elles offraient toutes les garanties : elles étaient femmes, jeunes, dociles et destinées à le rester grâce à un management autoritaire et paternaliste. En 1980, les « petites mains » se révoltent et font entendre pour la première fois leurs voix de travailleuses et de femmes. 

N’hésitez pas à visiter la bibliothèque du Centre d’histoire du travail (RDC du bâtiment Ateliers et Chantiers de Nantes). L’emprunt d’ouvrages y est possible gratuitement.

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